Africaleadnews – (Sénégal) Depuis 2016, le chef de l’État n’a pas reçu les centrales patronales. Le président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes), Adama Lam, a donné l’information devant le « Jury du dimanche » sur iRadio, pour s’en désoler.
Pourtant, le président du Cnes précise avoir écrit à deux reprises au chef de l’État, mais que ce dernier n’a pas répondu au courrier. Le hic, est qu’il ne s’agit pas que du président Macky Sall. Le ministère de l’Économie et des Finances, aussi, fait la sourde oreille. « Pendant des années, il n’y a pas eu de rencontres formelles autour du ministère du Développement industriel, qui devrait être le pivot de cette restructuration », se désole Adama Lam.
Et d’ajouter : « Nous voyons que l’État déroule son programme. Quelques sociétés essaient de s’accrocher au déroulement de ce programme-là. Mais cela ne donnera jamais les résultats que nous escomptons, en termes d’émergence. Parce que l’essentiel de la puissance de l’État, qui est le plus gros client dans nos pays, ses travaux, plus la commande publique, au sens global du terme, vont à l’étranger. »
À ce rythme, pour le président du Cnes, cela ne peut pas permettre un développement économique important et visible en termes d’offres des nationaux. « Ce pays ne se développera pas avec les étrangers. Ça fait 60 ans qu’on fait les mêmes choses. Il est temps de changer de fusil d’épaule. L’idéal aurait été que l’État accompagne la réunification des organisations patronales », plaide-t-il.
Toutefois, l’invité de Mamoudou Kane précise que le Premier ministre Amadou Ba compte le recevoir. « Il a réagi favorablement, quand il a été saisi par le Cnes ».