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Burkina: Tentative de putsch

Burkina: Tentative de putsch

Des tirs à l’arme lourde continuent de crépiter dans plusieurs camps de la capitale burkinabé. Selon des informations exclusives de Confidentiel Afrique, tout est parti de la grogne d’un groupe d’officiers proches du lieutenant-colonel Emmanuel ZOUNGRANA, arrêté il y’a quelques jours pour ‘’actes subversifs’’. Sens-dessus, sens-dessous, les choses de dégénèrent entre régiments interposés.

Selon des informations exclusives parvenues à Confidentiel Afrique, un groupe d’officiers proches du lieutenant colonel ´Emmanuel ZOUNGRANA, arrêté il y’a quelques jours pour actes subversifs, ont déclenché des tirs à l’arme lourde depuis 4 heures du matin ce dimanche. D’autres officiers des autres camps dont celui de la MACA  (Maison d’arrêt correctionnelle de Ouagadougou) ont sorti l’artillerie . Des tirs sont entendus dans plusieurs camps de la capitale. Est- ce un début de tentative de putsch pour déstabiliser le moral des troupes avant d’attaquer le palais Kosyam? Le ministère de La Défense n’a pas pour l’instant communiqué sur ces tirs à lourde

Confidentiel Afrique l’écrivait dans une édition précédente que l’arrestation de l’officier Arsade Mohamed Emmanuel ZOUNGRANA avec huit autres militaires de haut rang constitue une grosse patate chaude dans les mains du Président burkinabé Roch Christian KABORE. Selon des informations exclusives obtenues par Confidentiel Afrique, tout est parti d’une fiche de renseignement des services secrets militaires qui a atterri sur la table du Président Roch Christian, dans laquelle on soupçonnerait certains agissements ‘’suspects’’ de l’officier Emmanuel ZOUNGRANA avec un groupe de hauts gradés de l’armée. Depuis plusieurs mois, le cas ZOUNGRANA était trop pris au sérieux par les services secrets burkinabé. Selon des informations de Confidentiel Afrique, son statut de Chef de corps du 12e régiment d’infanterie commando avec ses nombreuses connexions dans les autres garnisons du pays l’avait mis au devant du dispositif sécuritaire. Selon une source crédible, consultée par Confidentiel Afrique ce mercredi 12 janvier, l’officier Emmanuel ZOUNGRANA qui ne cachait pas son désaccord faisait entendre sa voix au plus haut sommet de l’appareil sécuritaire en termes de gestion et d’organisation des troupes. Cette posture l’a t-il emporté en concoctant cette fiche de renseignement sur lui? Stratégie d’isolement ou de diversion en anticipant sur des projets de putschs en gestation ?

L’affaire ZOUNGRANA fait beaucoup de désordre surtout au niveau des régiments qu’il a eus à diriger dans un passé récent.

 

 

Par Ismael AÏDARA (Confidentiel Afrique)

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