Africaleadnews – (Sénégal) Après l’expulsion du Sénégal de la Conférence Permanentes des Chambres de Commerce d’Afrique et de la Francophonie ( CPCCAF) ainsi que d’autres instances internationales, qui entraine la perte d’importants financements, les présidents des 14 chambres de commerce du Sénégal se retrouvent ce vendredi à Dakar pour solder leurs comptes.
Aprés l’exclusion du Sénégal de la Conférence Permanente des Chambres de Commerce d’Afrique et de la Francophonie, le ministère du commerce saisi par sept présidents de chambres de commerce et d’agriculture du Sénégal, organise l’assemblée générale des l’Union Nationale des Chambres de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture du Sénégal ( UNCCIAS) ce vendredi.
Pour cette exclusion du Sénégal de la CPCCAF, qui est la conséquence du non versement des cotisations de l’UNCCIAS, d’aucuns ont déclaré qu’elle n’est pas effective. Mais une vérification faite au niveau de la CPCCAF qui a son siège au 6-8 avenue la Porte de Champerel à Paris con.firme cette exclusion. Mieux, Amath Bénoit Gaye, conseiller du président de la chambre de commerce de Dakar, révèle que l’exclusion du Sénégal de l’instance internationale des chambres de commerce, qui a été précédée de sa suspension en février dernier , a été actée à l’Assemblée générale de la CPCCAF le 9 mai courant à Cotonou » .
L’exclusion a été actée à Cotonou
Mr Gaye de faire savoir que même si l’UNCCIAS venait à s’acquitter de sa dette, le Sénégal ne sera réintégré que lors de la prochaine assemblée générale, février 2024. Le conseiller du président de la CCIAD de révéler que la CPCCAF, qui regroupe 70 institutions consulaires réparties dans 25 pays, a été créée à Dakar où ses statuts ont été rédigés en 1973 par Mamadou Lamine Niang, à l’époque secrétaire général de la CCIAD. Si cette exclusion qui motive la saisine de la tutelle par les présidents de chambre de Saint-Louis, Ziguinchor, Louga, Kaffrine, Kolda, Tamba et Dakar pour l’organisation d’une assemblée générale est restée en travers de la gorge du conseiller Gaye, c’est que renseigne t’il , « le Sénégal a toujours joué les premiers rôles dans cette organisation où il est exclu aujourd’hui ».
En tout cas, notre pays qui ne peut plus désormais participer aux instance la CPCCAF, n’a plus droit à des projets et actions de cette Conférence Permanente. Benoit Gaye qui est en phase avec les 7 présidents de chambres de commerce qui ont réclamé et obtenu de la tutelle, la tenue d’une Ag de l’UNCCIAS, soutient que l’union qui réclame de l’argent aux chambres de commerce, a déjà reçu son budget, constitué de sommes ponctionnées sur les maigres ressources des chambres. Autre paradoxe, souligne t-il , au moment où l’UNCCIAS est sanctionnée pour non reversement de cotisation, elle se signale pas des actions sociales à coup de millions.
D’importants financements et des programmes perdus
Le Sénégal n’est pas seulement exclu de la CPCCAF. Pour n’avoir pas honoré ses efforts financiers, le pays n’est plus éligible encore moins électeurs au niveau des instances internationales comme la Fédération des Chambres de Commerce de l’Afrique de l’Ouest ( FCCAO) à Abuja, la Chambre de Commerce Islamique ( CCI) à Djeddah et la Chambre de Commerce Internationale ( CCI) à Paris. Ce vendredi devant l’autorité de tutelle et en vertu des dispositions de l(article 8 alinéa 1 du Décret 2002-516 du 16 mai 2002 portant règles d’organisation et de fonctionnement de l’UNCCIAS, l’Assemblée générale procédera à l’installation d’un nouveau bureau.
Les missions de l’Unccias
Pour rappel, il est dans les missions de l’UNCCIAS de préparer les missions internationales, de représenter à l’extérieur du Sénégal les chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture et de suivre les dossiers des organisations inter consulaires et les relations avec les instances auxquelles appartiennent les chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture. C’est également l’UNCCIAS qui donne des avis sur les renseignements qui lui sont demandés, concernant des questions commerciales, industrielles et agricoles présentant un intérêt d’ordre général. Elle contribue a la promotion du commerce, de l’industrie, de l’agriculture et des activités annexes, notamment en suggérant des mesures d’ordre économique général etc.