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Titi – l’histoire de son mariage forcé…

Titi - l'histoire de son mariage forcé...

Elle a le vent en poupe actuellement dans le milieu du showbiz. Ce, grâce à son nouvel album intitulé « Live Performance », qui connaît un succès énorme sur la toile, mais aussi sur la bande Fm. Titi « La Lionne » revient sur scène après un break de 3 ans. Invitée du groupe Emedia la semaine dernière, dans l’émission « Sama Sénégal » de ItV, elle s’est livrée à quelques confidences sur sa vie privée.

Surnommée Titi « La lionne », Ndèye Fatou Tine à l’état civil est revenue sur la scène musicale avec punch. Après un break de 3 ans, elle vient de mettre sur le marché un album « Live Performance », avec la maison de production Prince Arts. Un opus qui a été vite adopté par les Sénégalais. Connue pour ses thèmes engagés et instructifs, elle n’a pas dérogé à la règle avec cet album de 8 titres, considéré déjà comme une œuvre musicale de haute facture et caractérisé par des lives. D’où son titre « Live Performance ». Mais tout le reste est sur une sonorité Mbalax.

Ce choix pourrait se justifier, à l’en croire, par ses prestations en live qui séduisent le public. Les mélomanes aiment bien voir Titi sur scène avec sa belle voix et ses belles chorégraphies. D’où sans doute le succès que connaît déjà son nouveau produit sur le marché qui est en train de faire le tour du monde, étant au top sur la plateforme Youtube. La reine du groupe « Bari bagass » a tenu à détailler le contenu de son album lors d’une émission sur Iradio avec Dj Boub’s. Et parmi les thèmes développés, il y a une invitation à la jeunesse pour un retour à nos valeurs. « Nous commençons à les perdre les valeurs qui ont fondé la société sénégalaise. Telles le « Jom », le « Sutura », le « kersa », aujourd’hui en voie de disparition », s’est-elle désolée comme dans le titre « Jikko », alors que « Gen Gui Dekk », « Bul Ma Fire » sont une ode à l’amour. Sur le plan spirituel, elle rend aussi hommage aux érudits sénégalais notamment à travers « Mame Saliou », « Abdou Aziz Dabakh », « Cheikh Mahi Niasse », « Ndindy », (…).

« La jalousie, le mensonge et la méchanceté gagnent du terrain »


Aux flamboyants locaux du groupe Emedia pour la promotion de son album, elle a lancé un appel pour la paix sociale, surtout la tolérance. Et sans langue de bois. « Je ne reconnais plus mon pays, le Sénégal. Les valeurs commencent à disparaître, les gens sont devenus de plus en plus faux. La jalousie, le mensonge et la méchanceté gagnent du terrain, ils sont même devenus un trophée pour certains. Pis, il y en a même qui n’aiment pas voir les gens heureux, ça perturbe même leur sommeil », regrette l’ex-danseuses. « C’est pourquoi, j’ai repris le titre « Jikko » dans l’album. Il faudrait que l’on fasse revenir l’humanisme dans notre société », exhorte la diva.

Au cours de cette émission fun et fluide, « La Lionne » s’est laissée aller en faisant même quelques confidences sur sa vie privée, particulièrement sur son enfance. Ce qui a surpris même les internautes. Car, Titi n’a pas l’habitude de se confier. Ainsi, en répondant à la question de l’animateur sur son amour pour la famille de Serigne Touba, elle s’est évertuée à faire quelques révélations sur son premier mariage. La chanteuse de confesser avoir été victime d’un mariage forcé, alors qu’elle était très jeune.

« Je ne voulais pas de ce mariage à Touba… »


« Quand j’étais jeune, mon père m’a donnée en mariage à un homme qui habitait à Touba. Mais, je ne voulais pas de ce mariage. Je suis restée là-bas contre mon gré. Car, à cette époque, tout ce que le père ou la mère dit, on l’exécute sans broncher », explique-t-elle, avant d’ajouter : « Comme je ne voulais pas rester dans ce mariage, mais que je n’avais pas le choix. Il y avait une photo de Serigne Touba accrochée au mur dans ma chambre, et on dirait que je discutais avec lui. Je lui disais : Mame je suis là contre mon gré, je veux rentrer, mais je n’ai pas de transport, je ne veux pas rester ici », révèle l’artiste.

Toujours face à l’animateur vedette, Dj Boub’s, la chanteuse de revenir sur les péripéties de cette odyssée. « Comme par hasard, il y avait des « talibés » qui venaient faire leur Ziar et qui me donnaient de l’argent. Mais à chaque fois que je quittais mon domicile conjugal, mon père me renvoie chez mon mari. Un jour, j’ai marché de Darou Miname jusqu’au garage tout en jetant un coup d’œil partout pour voir si les gens ne me reconnaissaient pas. J’ai fait la connaissance d’une belle dame, une vraie drianké, je lui ai dit que je veux rentrer à Dakar, mais que je n’ai pas de transport. Elle m’a offert une somme de 20.000 francs CFA », raconte Titi dans un éclat de rires. Avant de poursuivre : « Je n’ai pas l’habitude de parler de ma vie privée. Mais il est bon, de temps en temps, de partager certaines choses. Pour dire nous sommes des personnes comme tout le monde. C’est ce qui explique mon adoration envers la famille de Serigne Touba, ma première chanson lui est dédiée ».

 

Adama Aïdara KANTÉ

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