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Cri du cœur des Organisations de la Société Civile du Sénégal, de la Gambie et de la Guinée Bissau

Cri du cœur des Organisations de la Société Civile du Sénégal, de la Gambie et de la Guinée Bissau

«Nous travaillerons ensemble pour soutenir le courage là où il y a la peur, pour encourager la négociation là où il y a le conflit, et donner l’espoir là où règne le désespoir»,  Nelson Mandela.

Depuis quelques mois, nous assistons à un regain inquiétant de tension entre l’armée sénégalaise et le Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance (MFDC), dans la zone nord Sindian, alors que la situation de paix qui prévalait jusque-là  permettait d’espérer le retour définitif de la paix en Casamance.

La dernière en date,  l’annonce du lundi 31 janvier 2022, de la  mort d’un quatrième soldat du détachement de l’armée sénégalaise déployé en Gambie, dans le cadre de la mission de stabilisation et quelques jours plutôt, d’un individu armé qui serait affilié au MFDC. A l’heure actuelle, sept (07) militaires et trois (03) combattants du MFDC seraient disparus et/ou faits prisonniers.

Quelques mois plus tôt, un accident tragique de mine  avait fait cinq (05) victimes civiles dans le village de Kandiadiou (Oulampane), menaçant le processus et la volonté des populations déplacées, engagées à retrouver leurs villages.

Il est bien de rappeler que dans sa mission de consolider les acquis dans la recherche de la paix, la PFPC en partenariat avec d’autres acteurs de la société civile, a effectué des séries de  plaidoyer pour un déminage humanitaire. Celui-ci tarde à se matérialiser. Mieux, la société civile a porté et continue de porter très haut la parole des communautés afin d’améliorer leurs conditions de vie à travers l’érection d’infrastructures sociales de base.

Toutefois, la situation actuelle traduit la fragilité d’un processus de paix que nous avons toujours alertée. Ainsi, nous appelons à nouveau, les parties au calme, tout en les encourageant à aller vers une signature officielle d’un cessez-le-feu.

Plusieurs initiatives de développement sont mises en œuvre depuis l’avènement de l’accalmie observée en 2012, mais  de tels efforts ne peuvent pas porter leurs fruits dans une atmosphère  de conflit latent.

C’est pourquoi, la Plateforme des Femmes pour la Paix en Casamance (PFPC), le Forum  des Femmes de l’Espace Sénégal, Gambie, Guinée Bissau et les Organisations de la Société Civile de la Casamance déplorent les dernières pertes en vies humaines dans les rangs de l’armée nationale comme dans celui du MFDC et appellent les deux parties à cesser immédiatement les affrontements. Ils demandent aux belligérants de respecter la dignité des prisonniers et d’œuvrer sans délai et sans condition à leur libération.

Dans une sous-région marquée par des instabilités en tous genres, nous encourageons le gouvernement à mettre tout en œuvre afin de poursuivre la négociation et  le dialogue inclusif car le développement ne peut nullement s’opérer dans une situation de fragilité et de conflit.

 

La Plateforme des Femmes pour la Paix en Casamance
Le Forum des Femmes de l’Espace Sénégal-Gambie-Guinée Bissau
Le Comité Scientifique de 24 Organisations de la Société Civile

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