Africaleadnews – (Nigeria) La Cour suprême du Nigeria a rejeté jeudi les appels des deux candidats de l’opposition qui contestaient l’élection de Bola Ahmed Tinubu à la présidentielle de février, mettant fin au contentieux qui dure depuis huit mois.
Après examen, un panel de sept juges de la Cour a « rejeté » le recours du candidat Atiku Abubakar (arrivé deuxième) et celui de Peter Obi (arrivé troisième).
La Cour suprême a également validé le jugement d’une cour d’appel à Abuja qui le 6 septembre dernier avait confirmé l’élection de Bola Ahmed Tinubu « en tant que président dûment élu de la République fédérale du Nigeria », a déclaré le juge Justice John Inyang Okoro à l’énoncé de la décision concernant le recours de M. Abubakar.
Ces jugements mettent fin à un contentieux électoral qui durait depuis huit mois, suite au scrutin contesté du 25 février.
Par le passé, les élections au Nigeria ont souvent été entachées par des allégations de fraudes et contestées en justice. Mais la plus haute juridiction du pays n’est jamais revenue sur les résultats d’une présidentielle depuis la fin du régime militaire et le retour à la démocratie en 1999.
Ancien gouverneur de Lagos et candidat du parti du Congrès des progressistes (APC) au pouvoir, Bola Tinubu a remporté la présidentielle de février avec 37% des suffrages, battant le candidat du Parti démocratique populaire (PDP) Atiku Abubakar (29%), et le candidat du Parti travailliste (LP) Peter Obi (25%), l’un des scrutins les plus serrés de l’histoire moderne du pays.
Près de 25 millions de Nigérians avaient voté lors de ce scrutin qui s’étaient globalement déroulé dans le calme, mais qui avait été entaché par des retards dans le décompte des voix et d’importantes défaillances dans le transfert électronique des résultats, conduisant des électeurs et l’opposition à dénoncer des « fraudes massives ».
Après l’élection, la Commission électorale avait reconnu l’existence de « problèmes » dans le processus de vote, mais estimé qu’elle avait été libre et équitable.
M. Tinubu a pris ses fonctions en mai et a rapidement engagé des réformes qui permettront selon son gouvernement de soutenir la croissance de la plus grande économie d’Afrique et attirer davantage d’investissements étrangers.
Ce alors que le gouvernement est confronté par ailleurs à d’immenses défis en matière de sécurité, entre une insurrection jihadiste dans le nord-est, des groupes criminels qui pratiquent des enlèvements de masse dans le nord-ouest et le centre, et une agitation séparatiste dans le sud-est.