Culture

Sorano dans un registre de revalorisation de l’histoire du pays (DG)

Sorano dans un registre de revalorisation de l’histoire du pays (DG)

La compagnie du Théâtre national Daniel Sorano, s’est inscrite depuis six mois dans un élan de renouveau, en vue de contribuer à la revalorisation de l’histoire du Sénégal à travers des représentations liées à cette option, a déclaré son directeur général, El Hadji Ousmane Barro Dione.

L’orientation actuelle du Théâtre national Daniel Sorano « est de revenir à ces pièces classiques, à cette partie de notre histoire qui retrace nos origines et qui permet un ancrage dans nos valeurs. Notre ambition est de reprendre toutes ces pièces historiques qui retracent l’histoire du Sénégal », a-t-il dit dans un entretien accordé à l’Agence de presse sénégalaise (APS).

« Nous sommes dans un contexte où la lecture est de moins en moins utilisée par la jeune génération, il faut des vidéos, des spectacles pour assurer la sensibilisation auprès d’elle », a fait valoir El Hadji Ousmane Barro Dione.

Le Théâtre national Daniel Sorano, par le biais de son concept « Sorano chez-vous », a ainsi entrepris de revisiter les grandes épopées connues dans le pays et les hauts faits d’arme des héros nationaux dans le but de mettre en exergue le potentiel artistique et diversifié du Sénégal.

Cette entreprise a commencé avec la pièce « La bataille de Pathé Badiane », jouée le 28 janvier dernier à Keur Pathé, dans la région de Kaffrine (centre), dans le cadre de la 11e édition du Festival national des arts et culture (Fesnac).

« Il fallait rappeler aux Sénégalais, mais surtout aux habitants de cette zone, qu’ils doivent être fiers de leurs héros qui ont résisté face aux envahisseurs », a commenté le DG du Théâtre national Daniel Sorano.

Cette tournée de l’intérieur du pays se poursuit dimanche à Fatick et Diakhao (ouest), avec la représentation de la pièce « Aar Li Gnu Bokk ou les branches de l’arbre ». Cette pièce est une adaptation du livre « Aguène et Diambone » de l’ancien gouverneur Saliou Sambou. Elle sera ensuite programmée au sud du pays, selon M. Barro.

Le DG du Théâtre national Daniel Sorano rappelle que « Aar Li Gnu Bokk ou les branches de l’arbre » est une pièce bâtie sur « les forts liens » de parenté entre les Diolas et Sérères, d’une part, Sérères et Peuls, et Sérères et Lébous, d’autre part.

Il signale que six villes ont été visitées depuis le début de cette initiative relative à des tournées à l’intérieur du pays, citant en plus de Kaffrine, Thiès, avec la pièce « Lat-Dior, le champ de l’honneur », Richard Toll avec « Nder en flammes ».

Thilmakha, une localité du département de Tivaouane, Doumba Lao (département Podor) et Pikine (région Dakar) ont accueilli de leur côté l’Ensemble lyrique traditionnel, le ballet national s’étant déplacé à Fatick (ouest).

« Ce sont des histoires importantes qu’il faut rappeler aux jeunes pour qu’ils comprennent d’où est venu le Sénégal, qu’est-ce que ces héros ont fait pour sauvegarder les valeurs et principes qui continuent de sauvegarder le Sénégal. C’était fabuleux de voir comment les populations étaient attachées à leur culture », note-t-il.

La troupe dramatique de Sorano et le ballet national « La Linguère » avaient été aussi accueillis en Côte d’Ivoire, où ils ont participé à la première édition du « Carnaval de Mahindi », une manifestation qui s’est déroulée à Agboville, dans le sud-est du pays.

Ce déplacement s’inscrit dans le cadre du concept « Sorano et sa diaspora », qui vient en complément de « Sorano chez-vous ».

C’était au tour, en mai dernier, du Congo-Brazzaville, où la pièce « Le zulu » de Tchicaya U Tam’si ou le destin tragique de Chaka a été présentée.

Il s’y ajoute que l’atelier musical de Sorano va participer en octobre prochain au forum de Dahla, à Rabat (Maroc), alors que les autres troupes se rendront en Gambie.

D’autres localités seront programmées à partir de septembre à la rentrée, dans le cadre notamment de « Sorano à l’école », concept par le biais duquel les établissements privés et publics du Sénégal seront revisités avec l’ambition de faire revenir le théâtre scolaire.

La pièce « Les bouts de bois de Dieu » de Sembène Ousmane est aussi programmée à la rentrée, pour un hommage dans le cadre du centenaire de la naissance de celui qui est affectueusement appelé « l’Aîné des anciens ».

D’autres pièces, parmi lesquelles « Damel Macoudou », « La bataille de Somb », « Aline Sitoë Diatta ou la dame de Cabrousse » devraient être aussi programmées.

APS

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