A la uneAgriculture

Couscous de Mil et/ou Pain de Blé : option stratégique de souveraineté alimentaire

Couscous de Mil et/ou Pain de Blé : option stratégique de souveraineté alimentaire

L’Agropasteur lance la rubrique Causette et Developpement pour inviter tout un chacun à la construction commune d’une Souverainete Alimentaire la voie originelle de notre développement à l’heure du « Nouvel Ordre Economique Mondial » qui renvoit à des terminologies de refonte de redefinition de meilleure distribution ,de tendances ,de redéfinition, d’ endogéneité et de souveraineté etc.
Le lancement de cette première rubrique est consacré à  » la causette de Nabi Rahma Ndene » sur les cinq (5)défis qu’il propose suite à l’apport des experts de la recherche, du développement et de l’agroalimentaire sur les évidences factuelles de la faisabilité et de l’opportunité de cultiver le blé au Sénégal .
Pour Nabi l’enjeu est  » de souveraineté alimentaire et nutritionnelle dans un contexte de crises climatique et énergétique, covidienne et russo-ukrainienne, urbanistique , démographique, culturelle et cultuelle, etc.selon lui .
C’est ainsi que Nabi prend pour date de repère ou de référence le 17 mai 2022 dernier oû des experts de la recherche, du développement et de l’agroalimentaire ont apporté les évidences factuelles de la faisabilité et de l’opportunité de cultiver le blé au Sénégal lors d’un « Mardi du BAME » de l’ISRA.
C’est à féliciter pour Nabi Rahma compte tenu de l’exigence de l’heure dont l’enjeu est de souveraineté alimentaire et nutritionnelle dans un contexte de crises climatique et énergétique, covidienne et russo-ukrainienne, urbanistique , démographique, culturelle et cultuelle, etc.
En mettant en relief ses connaissances et les évidences factuelles sur lesquelles elles se reposent , Nabi Rahma estime les défis au nombre de 5 sur lesquels il a bâti son argumentaire pour donner une réponse oui ou non de la faisabilité et de l’opportunité de cultiver le blé au Sénégal; de tels défis sont d’une necéssité impérieuse à relever.
Le défi 1 est économique avec une balance commerciale du Sénégal qui est grevée de 160 milliards de FCfa par an représentant 180 000 tonnes de blé annuellement importé de Russie (51 %), France (32 %), Ukraine (6 %), Canada (4 %) et Argentine (3 %).
Le défi corollaire est géopolitique avec la crise russo-ukrainienne qui impacte l’économie agricole et agroalimentaire du Sénégal, notamment ses factures céréalière et de fertilisants agricoles qui connaissent une spirale inflationniste exacerbant la fracture sociale et territoriale.
Le défi 2 est technique bien que relevé car il est (dé)montré dès 1970 que la culture du blé au Sénégal est possible au plan agro-pédo-climatique, et comme l’attestent depuis 2000 les essais de l’ISRA et ICARDA qui permettent, sur un screening d’un millier de variétés de par le Monde d’obtenir 24 élites, desquelles 8 variétés sont homologuées dont 4 tendres (panification…) et 4 durs (pâtes alimentaires…). Les rendements à l’hectare atteignent 6 tonnes en station et 3,5 tonnes en milieu paysan.
Le défi 3 est socio-politique avec l’acceptation d’une part du blé dans le système agraire, dont sa cohabitation avec les céréales traditionnelles (mil, sorgho, maïs…) et le riz local mais d’autre part son adoption dans le triptyque « Sociétés – Fertilités – Variétés » du fait du regain céréalier socio-agro-écologique et son intégration à une vision stratégique d’import-substitution combinant la dépression d’une économie nationale administrée et la pression d’une économie mondiale libéralisée.
Le défi 4 est agro-industriel avec la culture du blé, en régie par l’Etat, ou par des Organisations professionnelles agricoles et/ou des Agro-industries, en partenariat Public-Privé (régie, concession et affermage). Quelle que soit l’option, cultiver le blé doit être promu en veillant à sauvegarder l’intérêt national de sécurisation foncière contre l’accaparement des terres et le syndrome du ‘paysan-sans-terre’, la productivité qui est le ´driver’ de la compétitivité interne et externe, le développement d’un tissu industriel local par des champions nationaux.
Le défi 5 est culturel avec la mise à l’échelle de la culture du blé dans le paysage agricole qui repose sur non seulement sur l’ingénierie sociale de sa coexistence agraire et culinaire avec les céréales locales, mais aussi sur le marketing management bancassurantiel pour la domestication de son financement concurrentiel, sur l’industrialisation, la valorisation et l’économie de services du blé en alimentation humaine et animale et sur le consommer national couplé au contenu local pour des systèmes alimentaires durables.
Pour Nabi  » quelle que soit l’option, cultiver le blé doit être promu en veillant à sauvegarder l’intérêt national ; c’est en cela qu’il a dédié cette causette à tout l’institut Sénégalais de Recherches Agricoles( ISRA ) y compris Dr Momar Talla SECK son Directeur Général, Dr Madiama CISSÉ son Directeur scientifique, Dr Amadou Tidiane SALL sélectionneur blé et ses collaborateurs, Dr Astou Diao Camara et son équipe du BAME./…

Articles similaires

Laisser un commentaire

Bouton retour en haut de la page