Africaleadnews – (Sénégal) C’est à la Confédération Nationale des Employeurs du Sénégal que boulangers, transformateurs, producteurs et représentants de l État se sont retrouvés pour arrondir les angles sur l’épineux problème de la cherté du blé et de son acheminement dans nos pays.
Les boulangers du Sénégal après moult expériences ont montré leur disponibilité a accompagner l’État compte tenu de leur savoir faire dans l incorporation des céréales locales dans le pain.
Le décret qui pose problème est celui qui faute de ne pas être appliqué aurait dû permettre aux populations de changer leurs habitudes alimentaires. Lequel décret publié depuis 1979 fait obligation aux boulangers d incorporer des céréales locales dans le pays. L’Ita ayant fait les recherches préliminaires, l’incorporation devient donc possible et plus qu’avantageux au plan nutritionnel et du transit intestinal.
L’État pourrait du coup limiter le déficit de la balance commerciale en raison des difficultés d’approvisionnement du blé avec consécutives à la guerre en Ukraine.
Du point de vue approvisionnement régulier, Pierre Ndiaye, président de Mamelles Jaboot se dit disposé à fournir les intrants nécessaires grâce au matériel acquis. Ce qui passe par l’augmentation des superficies emblavées et l’existence de magasins de stockage du mil.
La possibilité également d’offrir des farines composées est aussi dans les cordes de son unité de production sis à Thiès. Pierre Ndiaye annoncera aussi la tenue des journées de la farine de mil, une occasion pour contractualiser avec les femmes transformatrices.
Amadou Gaye, le président de la Fédération Nationale des Boulangers après avoir recense ses pairs dans le pays espère davantage de formation, de régularité des approvisionnements chez les acteurs de la chaîne de valeurs.
Les 2521 boulangeries pour la plupart sauront relever les défis en matière d incorporation limites a 20%. Les recherches menées pour tester le blé local n’ont franchement pas convaincues, Amadou Gaye pour qui cette manne financière devrait profiter aux acteurs locaux, ceux la qualifiés de patriotes économiques. Il faut éduquer les populations quitte à démarrer avec les enfants et aussi communiquer sur les vertus nutritionnelles des céréales locales.
Enfin, Khady Fall, gestionnaire de projet au Bureau Organisation de Suivi des Directives présidentielles est revenu sur la disponibilité de l État a accompagner le projet financé par Feed The Future ou l Initiative des Usa contre la faim et pour la Sécurité Alimentaire dans le monde. Le mil, le sorgho, le niebe, le mais, le fonio, le manioc autant d intrants disponibles et qui ne demandent qu a être utilisés pour des questions de santé publique et d économies de devises.
Mme Khady Fall dira attendre un bon document à remettre au Président de la République. Nous allons identifier toutes les contraintes liées à ce projet et un plan d’actions sera élaboré. Nous avons appris des erreurs du passé, la technologie a évolué et l’Ita a fait les recherches nécessaires pour faire du pain de qualité sans altérer sa texture. Le pain avec les céréales est agréable à manger. A noter enfin que cette rencontre a été présidée par Adama Lam, président de la Cnes.