Présentés comme deux rivaux et deux prétendants sérieux à la succession d’Ali Bongo à la tête du Gabon, Noureddine Bongo, fils d’u Président gabonaisnAli Bongo et Omar Denis Bongo, que l’on découvre sur la photo avec son demi frère, le même Ali Bongo, se sont rendus dans deux délégations différentes aux obsèques de la reine Élisabeth II.
Jocksy Ondo-Louemba
C’est un autre épisode de la guerre larvée et de la rivalité ouverte entre deux prétendants à la succession d’Ali Bongo qui s’est joué à Londres en marge des funérailles de la Reine Élisabeth II disparue le 8 septembre 2022. L’histoire ressemble à s’y méprendre à une guerre (pour l’instant froide) entre deux prétendants au trône tels que le moyen-âge européen en a produit. Mais dans cette histoire, les « deux princes » sont africains, parents et le trône qu’ils convoitent est en fait… une fonction de président de la République ! Ce, même si le Gabon a failli devenir une monarchie dans les années 80 et que sous les oripeaux d’une étrange république le « Royaume du Gabon » existe bel et bien…
Duel à Londres
À Londres donc, on voit un Ali Bongo, très diminué physiquement mais toujours à la tête du Gabon arriver aux obsèques de la Reine d’Angletterre en compagnie de sa femme et de son fils Nourredine Bongo qui est son évident successeur. Il faut rappeler que Nourredine Bongo, ancien coordinateur général des affaires présidentielles qui a dirigé plusieurs nébuleuses « task forces » (notamment sur la dette) est aujourd’hui membre du bureau politique du parti Démocratique Gabonais (PDG, au pouvoir depuis 1967) et est chargé de coordonner la campagne de son père qui se « représente » en 2023…
Arrivé dans la délégation du Congo Brazzaville conduite par Denis Sassou Nguesso le dirigeant du Congo Brazzaville (pays voisin du Gabon), Omar Denis Bongo a été très proche de son grand père qu’il a accompagné jusque dans l’abbaye de Westminster où avait lieu l’ultime messe dirigée par l’Archevêque de Canterbury avant l’inhumation de la reine.
Réseautage à Londres
La présence à Londres de ces deux « princes africains » n’est pas fortuite. Chaque camp vise à réseauter davantage auprès des dirigeants présents, mais aussi à montrer au monde la stature de chacun des deux prétendants au « trône du royaume du Gabon.
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