A la uneTechnologie

Sortie de Macky Sall sur la Poste – L’ADEP soupçonne une mise à mort programmée de l’entreprise.

Poste- L'ADEP soupçonne une mise à mort programmée de l'entreprise

Recevant les centrales syndicales le mardi 03 Mai 2022, le Président de la République a réagi sur des interpellations sur la situation de La Poste. Il s’est ainsi abasourdi sur le niveau pléthorique du personnel et la quasi impossibilité de l’Etat de sauver cette entreprise malgré les « efforts consentis ».

 Cette réponse implacable, empreinte de mépris et d’apathie pour des milliers de salariés et vis-à-vis d’une société nationale constitutive d’un patrimoine historique, économique, culturel et diplomatique, est la preuve suffisante de la mise à mort programmée de La Poste.

Ainsi, l’Amicale des diplômés des écoles des Postes (ADEP), par une lettre ouverte adressée au Président de la République, lui rappelle sa responsabilité personnelle et celle de l’Etat. En effet, les effectifs pléthoriques constatés dans le Groupe La Poste sont l’œuvre des directeurs généraux que le Président a lui-même nommés pour assurer la gestion de cette entreprise depuis 2012.

Depuis 2017 déjà, l’ADEP lui avait adressé une correspondance pour attirer son attention sur la gestion catastrophique de Monsieur Siré Dia et les risques encourus pour l’entreprise si aucune mesure n’était prise.

L’Etat a aussi laissé la situation de l’entreprise pourrir par une accumulation de résultats largement négatifs, par une gestion gabégique et une absence totale de contrôle. Il s’y ajoute depuis 2018, à la suite de la signature d’une convention de dettes croisées, un grignotage des maigres ressources de l’entreprise par le non-paiement des dettes dues au titre des BSF. Malgré les débuts de remboursement, l’Etat doit toujours à La Poste plusieurs milliards (notamment au titre de la rémunération du service public).

Au demeurant, l’ADEP convient que cette situation ne peut perdurer et exige des mesures urgentes. Celles-ci peuvent être, d’une part, la maîtrise des effectifs par un gel des recrutements et le financement par l’Etat d’un plan social. D’autre part, il s’agira nécessairement d’innover par la création de nouveaux services à même de relancer l’activité afin de renforcer le chiffre d’affaires.

Pour ce faire, La Poste mérite d’être accompagnée par l’Etat, comme le font bien d’autres pays dans le monde. En effet, partout dans le monde, les Etats qui sont conscients des enjeux ont pu accompagner leurs postes à se transformer et à s’adapter. Il s’agit notamment de confier à La Poste des services de paiement et de déclaration de taxes, de paiement de taxes foncières, de renouvellement de permis de résidence, de renouvellement et/ou de remplacement du permis de conduire, des demandes d’abonnement…

En outre, l’Etat pourrait également confier à La Poste l’impression et la distribution des bulletins de paie des fonctionnaires et autres agents de l’Etat, l’impression et l’acheminement des bulletins de vote et du matériel électoral (au Sénégal et dans la diaspora), le paiement des pensions IPRES et de toutes formes d’aides et secours sociaux, le paiement des bourses des étudiants, l’encaissement des droits d’inscription des étudiants, les factures SENELEC, SEN’EAU…

Articles similaires

Laisser un commentaire

Bouton retour en haut de la page