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« J’ai honte quand je brandis mon passeport diplomatique »

« J’ai honte quand je brandis mon passeport diplomatique »

L’affaire de trafic présumé de passeports diplomatiques a été encore débattue sur les ondes de la 90.3, Iradio, lors de l’émission Jury du Dimanche. Et cette fois-ci, c’est le diplomate Souleymane Jules Diop qui aborde le sujet. C’est pour dire qu’il n’existe pas de risque zéro.

SOULEYMANE JULES DIOP – « Tous les pays font des efforts pour sécuriser leur état civil, sécuriser leurs fichiers d’identité biométrique. Les chèques du trésor qui sont parmi les plus sécurisés au monde sont trafiqués. Le passeport américain qui est également l’un des plus sûrs est trafiqué. Il n’y a pas de 100% infalsifiable », précise-t-il. Alors, ajoute Souleymane Jules Diop, quand vous avez une structure comme ça, le ministère des Affaires étrangères, sa vocation première c’est de faire de la diplomatie, ce n’est pas de faire des passeports.

« Les gens qui font les passeports ne sont pas du ministère. Essentiellement, ce sont des gens assermentés, des officiers de gendarmerie ou des officiers de la police qui viennent là-bas pour assurer une mission du ministère de l’Intérieur. Il faut faire l’analyse risque. Il faut mettre en place un système de contrôle et d’audit interne qui va permettre de suivre », a-t-il soutenu. Avant d’enchaîner : « il faut renforcer le dispositif pour que ça devienne impossible, mais il faut surtout punir les fraudeurs. Un fraudeur sur des questions qui touchent à l’image et à la notoriété de notre pays, parce que c’est grave que des gens se fassent passer pour des diplomates alors qu’ils ne sont pas diplomates. J’ai honte quand je brandis mon passeport diplomatique ».

« Nous devons tous être égaux devant la loi »

Interrogé sur la situation de l’activiste Kilifeu qui, on le rappelle, a été arrêté pour une affaire de trafic de passeports, et sur les deux députés convoqués la semaine prochaine, Souleymane Jules Diop précise d’emblée qu’il est un agent public de l’Etat. « Ma vocation première est au cœur de mon action. Il y a l’intérêt général. C’est ce qui est bon pour le Sénégal et le premier principe, c’est celui de la neutralité. Le second, c’est un principe d’impartialité. Ce que je dis est valable pour la justice, pour tous les juges. Nous devons tous être égaux devant la loi et traités en tant que sénégalais et de manière juste et équitable. C’est un principe. C’est cela qu’il faut faire. Maintenant, je ne suis pas dans les détails des arcanes judiciaires. Ce sont des affaires qui sont pendantes devant la justice mais, j’en appelle à l’équité dans le traitement des dossiers », a-t-il aussi dit.

Maderpost / Emedia

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