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Gaz: le sommet d’Alger condamne les sanctions économiques unilatérales

Gaz: le sommet d'Alger condamne les sanctions économiques unilatérales

A l’issue du sommet des pays exportateurs de gaz, qui s’est tenu samedi dans la capitale algérienne, les dirigeants ont adopté à l’unanimité la Déclaration d’Alger, qui condamne notamment les sanctions économiques unilatérales.
 
« Nous condamnons toutes les restrictions économiques unilatérales prises sans l’approbation préalable du Conseil de sécurité des Nations Unies et toute application extraterritoriale des lois et réglementations nationales contre les Etats membres du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) », dit la Déclaration d’Alger.
 
Ces restrictions « affectent négativement le développement et le commerce du gaz naturel et constituent une menace à la sécurité des approvisionnements en gaz naturel », poursuit-elle.
 
Les représentants du FPEG ont également revendiqué les « droits souverains absolus et permanents des Etats membres sur leurs ressources en gaz naturel ».
 
Le FPEG, fondé en 2001, réunit 12 pays: Algérie, Qatar, Russie, Iran, Bolivie, Egypte, Guinée équatoriale, Libye, Nigeria, Trinité-et-Tobago, Venezuela et Emirats arabes unis.
 
Le secrétaire général du FPEG, Mohamed Hamel, a annoncé vendredi que les ministres du Forum avaient approuvé vendredi l’adhésion du Sénégal au groupement en tant que membre observateur.
 
Ces condamnations de samedi sont un message destiné en particulier aux Etats-Unis et aux pays occidentaux qui ont pris des sanctions unilatérales à l’égard de la Russie depuis son invasion de l’Ukraine.
 
– « Investissements permanents » –
 
Ce sommet, auquel a pris part de nombreux dirigeants, parmi lesquels le président iranien Ebrahim Raïssi et l’émir du Qatar Tamim ben Hamad al-Thani, s’est tenu dans un contexte de tensions persistantes sur les marchés.
 
Une forte croissance de la demande gazière est prévue en 2024 par rapport à 2023, soutenue par des prévisions de températures plus froides et la baisse des prix, selon le dernier rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE).
 
Dans la Déclaration d’Alger, les participants ont aussi insisté sur « l’importance des contrats de gaz naturel à moyen et long terme, des prix du gaz naturel justes et stables et des investissements permanents dans le domaine du gaz naturel pour renforcer la sécurité énergétique et soutenir le développement de systèmes énergétiques résilients ».
 
Lors de son allocution d’ouverture, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, avait déclaré que ce sommet était « une occasion d’avoir une vision commune qui préserve à la fois les intérêts des producteurs et des consommateurs ».
 
Le gaz naturel « joue un rôle essentiel dans la réalisation du développement durable et la satisfaction des besoins mondiaux croissants en énergie », avait-il ajouté.
 
Selon le FPEG, ses membres, et sept autres pays associés, représentent 70% des réserves prouvées de gaz et 51% des exportations mondiales de gaz naturel liquéfié (GNL).
 
« D’ici 2050, la demande de gaz naturel devrait augmenter de manière impressionnante de 34%, faisant considérablement croître sa part dans le mix énergétique mondial, passant de 23% actuellement à 26% », a estimé le FPEG dans son rapport annuel « Global Gas Outlook 2050 » publié jeudi.

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