Le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) tient depuis ce lundi matin à Dakar, un atelier d’une dizaine de jours visant à former un pool de formateurs en matière de lutte contre le financement du terrorisme dans ses États membres.
“La formation a pour but de pouvoir former un pool de formateurs dans les États membres suite à l’adoption du plan d’action par les chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO”, a déclaré le directeur des politiques de recherches du GIABA, Mu’Azu Umaru.
M. Umaru s’exprimait au nom du directeur général du GIABA, à l’ouverture de cet atelier régional, dont les travaux s’achèvent le 9 août prochain, dans le cadre du plan d’action prioritaire 2020-2024 de la CEDEAO contre le terrorisme.
“Dans chaque État membre, il y aura des experts, qu’ils soient militaires, des civils ou des agents qui travaillent dans le système financier pour essayer de parcourir certains modules et répliquer cette formation dans leur pays”, a expliqué le chargé des politiques de recherche de cette institution spécialisée de la CEDEAO, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest.
Selon Mu’Azu Umaru, il s’agit de “travailler en synergie entre tous ces experts qui représentent leurs différents secteurs”.
Le directeur général du Centre de formation judiciaire (CFJ), Mademba Guèye, s’est félicité de cette formation, en soulignant que “le terrorisme est une menace globale qui ne connaît pas de frontières”.
“Ce séminaire revêt une importance capitale. En tant que formateurs, vous avez un rôle crucial à jouer dans la transmission des compétences et des connaissances nécessaires pour identifier et neutraliser les sources de financement du terrorisme”, a-t-il lancé.
“Votre mission est d’autant plus essentielle que vous serez les multiplicateurs de cette expertise au sein de vos institutions respectives”, a jouté M. Guèye.
La présidente de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF), Ramatoulaye Gadio Agne, a exhorté les participants à saisir cette opportunité pour “se familiariser” avec tous les outils nécessaires.
“Ce stage sera particulièrement accentué sur les techniques de formation puisque, pour que la lutte soit efficace, il faut que les capacités du plus grand nombre soient renforcées”, a insisté la correspondante nationale du GIABA.
APS