Ce Mardi 04 Juin 2024, est la date retenue pour une audience d’homologation au Tribunal de Commerce Hors Classe de Dakar, pour un règlement définitif de l’affaire Poste Finances/Saar Vie portant sur un montant de 1.712.907.059 FCFA. Face à la presse ce lundi, le Secrétaire général du SNTPT, Administrateur, Représentant le Personnel a lancé un appel aux nouvelles autorités et au juge.
Selon M. Sarr, c’est à la surprise générale, que la date du Mardi 04 Juin 2024 est à nouveau retenue pour une audience d’homologation au Tribunal de Commerce Hors Classe de Dakar, pour un règlement définitif de cette affaire.
Il est évident que cette action ne peut pas prospérer dans la mesure où ce protocole ne cherche pas à trouver une issue heureuse à un problème complexe mais de servir des intérêts égoïstes, bassement personnels. C’est une association de malfaiteurs, de délinquants financiers, qui ne dit pas son nom, un braquage et un carnage financier à l’encontre de POSTEFINANCES SA.
En effet, le procès-verbal de conciliation est plein d’incongruités qui dépassent l’entendement. Je m’interroge sur les motivations réelles du Directeur général qui a bien apposé sa signature sur ce document en porte en faux avec les intérêts de la structure qu’il est censé défendre.
En guise d’exemples illustratifs : le protocole fait renoncer à POSTEFINANCES SA au recouvrement de la somme de 169.659.852 FCFA en cas de respect par la SAAR-VIE de ses engagements; ceci est manifestement une dilapidation des deniers publics, un abus de biens sociaux. Le Directeur général de POSTEFINANCES SA n’a aucun pouvoir de renonciation d’une quelconque créance publique de la structure. A surseoir à la poursuite de la procédure de la vente forcée d’immeubles dès le versement de la somme de 200.000.000 FCFA; à accepter la main levée du commandement valant saisie réelle;
Le Directeur général de POSTEFINANCES SA se reconnaît débitrice de la société SAAR-VIE d’une somme de 156.500.000 FCFA correspondant à la contrepartie de l’occupation d’un local commercial à travers une convention qui n’existe pas. Ceci ne peut être qualifié qu’un enrichissement sans cause de la société SAAR-VIE par le Directeur général de POSTEFINANCES SA au détriment de l’entreprise qu’il est censé protéger et faire fructifier les avoirs.
D’ailleurs, il dit mettre au défi les signataires du procès-verbal de nous faire parvenir par tout moyen la preuve de l’existence d’une quelconque convention ou contrat de location avec une rémunération financière entre POSTEFINANCES SA et SAAR VIE.
C’est purement et simplement une création fictive de créance! Mais au profit de qui ?
l’affectation d’un montant de 144.000.000 FCFA au paiement de 144 mois à venir (pour les 12 prochaines années) de loyer sur le même local à compter de l’homologation du procès-verbal. Une aberration pour une Entreprise qui subit des tensions de trésorerie énorme depuis quelques temps.
Ce protocole fait finalement perdre à POSTEFINANCES un montant total immédiat de 470.159.852 F CFA. Des deniers publics et issus d’un dossier de recouvrement qui a duré 15 longues années comme dit plus haut.
Au vu de ce qui précède, il est évident que le Directeur général de POSTEFINANCES SA a commis une faute de gestion manifeste dans la défense des intérêts de la société, en proie à des difficultés financières sans commune mesure. D’autant plus qu’il est important de préciser que ce dossier a été entièrement vidé au profit de POSTEFINANCES.
La posture des avocats conseils censés prodiguer des conseils judicieux à leurs clients est tout aussi incompréhensible.
Pour rappel, lors de la première tentative de règlement à l’amiable de cette affaire en 2021 alors que le dossier était pendant à la C.C.J.A, ces mêmes avocats s’étaient opposés vigoureusement et formellement à cette procédure.
Au demeurant, il se dit optimiste à l’idée que le Tribunal de Commerce Hors Classe de Dakar ne doit pas suivre les parties dans cette tentative de spoliation des droits d’une entité financière publique comme POSTEFINANCES SA qui renonce de manière flagrante au recouvrement de deniers publics.
C’est pourquoi, il en appelle de façon solennelle au Sens Elevé du Juge à qui ce protocole doit être soumis pour homologation mais surtout des nouvelles autorités pour faire arrêter cette procédure qui n’est rien d’autre qu’une forfaiture sur laquelle un soupçon de corruption à grande échelle plane et qui est en totale contradiction de leurs aspirations de bonne gouvernance.