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C1: la fièvre monte à Wembley avant la finale Real-Dortmund

C1: la fièvre monte à Wembley avant la finale Real-Dortmund

Les abords de Wembley se sont colorés d’une nuée de maillots blanc, et jaune, à l’approche de la finale de la Ligue des champions entre le Real Madrid, grandissime favori aux quatorze titres, et le Borussia Dortmund, bien moins habitué à ces sommets étoilés.
 
Dans le centre-ville de Londres, où deux fan-zones ont été installées, jusqu’à la célèbre « Wembley Way » menant à l’arche emblématique du stade anglais, les supporters rivaux ont commencé à donner de la voix dans une ambiance jusqu’ici bon enfant.
 
Les organisateurs britanniques ont mis les moyens financiers et surtout humains (policiers, stadiers, personnels d’accueil…) pour éviter les incidents survenus ici en 2021, en marge de la finale de l’Euro Angleterre-Italie, et en 2022 à Saint-Denis quand le Real a gagné, contre Liverpool, son dernier titre.
 
Deux ans après, la prestigieuse « Maison blanche » espagnole vise une quinzième étoile européenne face à une équipe allemande en quête d’un deuxième titre, vingt-sept ans après celui de 1997 contre la Juventus.
 
« C’est le match le plus important, et le plus dangereux aussi », a résumé Carlo Ancelotti, l’entraîneur du Real Madrid aux six titres en C1, deux comme joueur et quatre sur le banc.
 
Jusqu’ici, l’Espagnol Nacho et l’Allemand Emre Can, brassards au bras, ont déjoué toutes les embuches pour mener leurs troupes jusqu’à Londres et espérer soulever les 73,5 centimètres et 7,5 kilos du trophée suprême.
 

L’ancien propriétaire, Manchester City, s’est fait faucher en quarts de finale par l’éternel Real, maître de la compétition avec 17 finales disputées, 14 titres et seulement trois échecs, dont le dernier en 1981.

– « Un peu de peur » –

Les « Merengues » disposent d’une expérience incomparable, d’une redoutable attaque à trois lames (Bellingham, Rodrygo et Vinicius) et d’une « confiance » inébranlable, un mot qu’ils ont répété à de multiples reprises vendredi face aux médias.
 
Il y aura tout de même « des émotions » à maîtriser, « un peu de peur » parmi les joueurs, « mais la peur est une chose importante pour faire les choses bien », a lancé Ancelotti avec son flegme légendaire.
 
Le Real Madrid ne peut pas décoller son étiquette de favori après avoir marché sur la concurrence durant une saison éclatante, seulement entachée par deux défaites en 54 rencontres, à chaque fois contre l’Atlético.
 
L’exercice a été plus laborieux en général pour le Borussia, cinquième en Bundesliga, son pire classement en près d’une décennie. Mais le club de la Ruhr s’est sublimé à chaque fois que l’hymne européen a retenti.
 
Il a d’ailleurs éliminé l’Atlético en quarts de finale, après avoir dominé le « groupe de la mort » (Paris SG, AC Milan, Newcastle) à l’automne, avant de faire chuter le PSG de Kylian Mbappé au printemps.
 
Le Real, « adversaire ultime », a certes « l’étiquette de favori, mais on s’en moque. Nous n’avons pas été favoris contre l’Atlético, nous n’avons pas été favoris contre Paris », a lancé l’entraîneur Edin Terzic. « Une finale ne se joue pas mais se gagne.
 
Notre but est de soulever la Coupe ».


– Camavinga titulaire –

Les Allemands n’ont pas la surface financière du Real, ni le clinquant de leur effectif doré, mais pas question pour eux de se présenter en victime.
 
« Il n’y a rien de plus grand en Ligue des champions, rien qu’avec leur histoire », reconnaît Julian Brandt. Mais, s’est empressé d’ajouter l’attaquant, « si on n’y croit pas, on aurait pu rester à Dortmund. On a cette croyance et on veut la transposer sur le terrain ».
 
Au rayon des individualités, ils ont avec Gregor Kobel un gardien aux mains d’or, des arguments offensifs portés par Jadon Sancho, et les vieux briscards Mats Hummels et Marco Reus, survivants de la finale perdue en 2013 contre le Bayern.
 
Le Real Madrid dispose de quasiment toutes ses forces vives, à l’exception de David Alaba. Le milieu français Aurélien Tchouaméni, absent sur blessure depuis un mois, figure parmi les remplaçants mais ne devrait probablement pas entrer en jeu.
 
Il est remplacé dans le « onze » de départ par son compatriote Eduardo Camavinga, 21 ans seulement, associé dans l’entrejeu à Federico Valverde et à Toni Kroos.
 
Le métronome allemand, dont c’est le dernier match en club, espère refermer sa carrière sur un sixième titre en C1. L’arrière droit Dani Carvajal, titulaire, et le milieu Luka Modric, remplaçant, comptent aussi cinq étoiles avant la grande finale de samedi.

AFP

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