Ghana : l’industrie avicole recherche un financement de 100 millions $ pour renforcer sa compétitivité

(Agence Ecofin) – Le Ghana dépend à hauteur de 80% des importations pour ses besoins en viande de poulet. La faiblesse de la capacité de production est l’un des principaux obstacles à son autosuffisance sur ce segment.   

Au Ghana, l’Association nationale des aviculteurs (GNAPF) estime que l’industrie avicole a besoin d’un financement de 100 millions $ pour se relancer. C’est ce qu’a déclaré Victor Oppong Adjei, le président de l’association, qui se confiait à l’Agence de presse du Ghana (GNA) le 19 avril.

Selon le responsable, cet appui financier s’il est obtenu, sera consacré à l’acquisition d’équipements modernes pour l’industrie des aliments pour animaux, l’élevage et la transformation en vue de stimuler la production et la commercialisation de produits avicoles.

Pour la GNAPF, le défi est de surmonter les principaux obstacles qui freinent la croissance de l’industrie, notamment le coût élevé des aliments pour animaux, l’offre insuffisante de poussins d’un jour et le manque d’infrastructures. « Le poulet importé arrive en grandes quantités. Le prix est si bas que nos producteurs ne peuvent pas tenir la concurrence avec leur offre. Nous produisons à un coût très élevé » a déclaré M. Adjei

Selon les données du département américain de l’agriculture (USDA), la production ghanéenne de viande de poulet est attendue à 70 000 tonnes en 2024 contre une consommation qui devrait atteindre 340 000 tonnes. Pour combler ce gap, le pays a recours à des importations massives, principalement depuis les Pays-Bas, les USA, la Pologne ou encore le Brésil.

Il faut de noter que le gouvernement prévoit aussi des mécanismes de soutien à l’industrie locale dans le cadre de la 2^ème phase de son programme phare « Planting for Food and Jobs » (PFJ) qui cible l’autosuffisance en viande de poulet d’ici 2028.

Stéphanas Assocle