A la uneDroits de l'hommePolitique

Le Sénégal sauvé de justesse par les dieux des urnes

Le Sénégal sauvé de justesse par les dieux des urnes

Après plusieurs évènements aussi inattendus que malheureux, les élections présidentielles tant souhaitées par le peuple sénégalais ont pu se tenir le 24 mars 2024, soit un mois après la date initialement prévue.

Pour rappel, les évènements ou plutôt les décisions inappropriées, violant même les principes de notre vivre-ensemble, de notre fonctionnement institutionnel et de notre socle démocratique, sont les suivants :

  • Le report unilatéral, inconstitutionnel et illégal de la date des élections, dans une sorte de panique et surtout en prétextant d’arguments fallacieux dont des accusations à l’encontre de nos institutions ;
  • Le délai raccourci de la campagne électorale pour les candidats, dont bon nombre d’entre eux savaient qu’ils n’étaient ni des prétendants sérieux au poste ni dotés de l’aura et de la légitimité (populaire) nécessaires pour convaincre les Sénégalais.

Mais les dieux des urnes, comme à l’accoutumée, ont fini par sauver de justesse notre Sénégal, nous confortant dans l’idée que notre pays est riche de femmes et d’hommes ayant un fort ancrage démocratique, une maturité politique et une intelligence collective. Mais gare à nous ! Cessons de jouer avec le feu, avec nos vies, avec notre pays qui est notre unique et seul bien commun. Nous avons été bien sauvés, cette fois-ci, de justesse par les dieux des urnes qui ne sont autres que : les Sénégalais eux-mêmes et plus précisément l’électorat qui refuse désormais de se faire manipuler et dicter par de prétendus leaders politiques leur choix dans les urnes.

Mais il faut aussi bien reconnaître, parmi ces dieux des urnes, le Conseil Constitutionnel qui a osé prendre ses responsabilités en faisant respecter nos droits, notre Charte fondamentale, notamment en prescrivant que l’élection soit tenue dans « les meilleurs délais » (formule que même mon fils n’aurait pas eu besoin qu’on la lui explique ou qu’on la lui fasse l’exégèse !). Et je préfère donc ne pas m’y attarder car tout Sénégalais savait ce que le Conseil Constitutionnel voulait dire, à savoir tenir les élections avant le 02 avril 2024. Heureusement, nous y sommes arrivés grâce à la pression populaire exercée par tou-te-s ceux/celles qui aiment notre Sénégal, notre bien commun !

Ce sauvetage de justesse s’est traduit par un choix clair de nos concitoyens, une victoire sans bavure comme diraient certains. Et je m’en tiens uniquement à « bavure » en osant espérer que plus jamais il n’y aura de bavures policières exercées sur des citoyens qui tenaient juste à affirmer leur place dans notre Nation et surtout leur amour pour celle-ci.

Ce sauvetage de justesse a permis au peuple d’exprimer clairement sa volonté et, au passage, d’économiser les ressources (financières) de notre pays, puisqu’on n’aura pas à organiser de second tour ! Et c’est tant mieux, en espérant que le budget préalablement prévu pour cela sera bien réorienté et utilisé à des fins bénéfiques au Peuple Sénégalais ! Une pensée d’ailleurs et encore pour toutes les victimes de ces trois (3) dernières années, qui ont donné leur vie pour notre Nation et dont on a pris la vie injustement, cruellement !

J’espère que cette élection ouvre pour notre pays une nouvelle ère (si ce n’est trop dire) de changement ou de rupture (c’est aussi selon !), et que tous les espoirs et toutes les espérances seront comblés !

Dr Bakary Doucouré

Sociologue/anthropologue

Enseignant-chercheur

Africaleadnews

www.africaleadnews.com: Votre site pour la PROMOTION DU LEADERSHIP AFRICAIN

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page