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[Bien-être] Trois gestes pour prévenir et survivre à l’AVC

[Bien-être] Trois gestes pour prévenir et survivre à l’AVC

L’Accident vasculaire cérébral (AVC) est très fréquent au Sénégal. Dans le monde, tous les chiffres prouvent que c’est la première cause de handicap chez les adultes. Au Sénégal, les statistiques exactes ne sont pas disponibles. La maladie est aussi la seconde cause de démence. Dans la vie, une personne sur six fera quasiment un AVC. La pathologie laisse des séquelles handicapantes et peut être mortelle. Dans le service de neurologie du Sénégal, c’est au moins 30% de décès.  La maladie met en jeu le pronostic vital et fonctionnel (Physique) selon le docteur Mbagnick Bakhoum, neurologue, président de l’Association sénégalaise de soutien aux patients et familles de victimes d’Accidents vasculaires cérébraux ( AVC).
 
Il a été interpellé sur la question en marge de la journée de sensibilisation sur la maladie à l’Université Cheikh Anta Diop. En effet l’association se fixe entre autres missions, d’alerter les populations et surtout la tutelle afin de mettre en œuvre les nouveaux traitements. « On peut réduire de manière considérable les séquelles, c’est-à-dire, tout ce qui peut provoquer la paralysie et éviter le décès »,informe le docteur Bakhoum. Il faut noter que Avril-AVC Afrique est un concept que l’Association tient du professeur Amadou Gallo Diop. L’association est née en octobre 2019. L’Afrique a sa propre identité, ses propres problèmes. Les pays pauvres sont les plus touchés par les AVC. Dès lors, c’est aux Africains de se lever et de mettre en place des centres de prise en charge des patients. 
 
L’association est composée des spécialistes, d’agents de santé, de parents de patients, bref un conglomérat de ressources humaines variées.  Les acteurs sont d’ailleurs revenus sur les gestes qui sauvent.
 
Il faut connaître les causes et les facteurs de risques
 
L’Accident vasculaire cérébral ( AVC) est célébré tous les 29 octobre, compte tenu  de l’importance de la maladie, l’association a tenu à faire un plus. A l’image de  »Octobre rose » Avril-AVC est instauré. En plus d’une journée de sensibilisation à l’hôpital Fann, une journée à l’Ucad, une randonnée pédestre, des activités de sensibilisation sont menées par l’association pendant le mois d’avril. Les mêmes activités sont menées dans plusieurs localités du pays.  Selon le docteur Bakhoum, il faut un certain nombre de comportements pour se prévenir de l’AVC. D’abord reconnaître les signes précurseurs.  Il s’agit de maladies et comportements  qui peuvent participer aux risques de développer la maladie. Le premier facteur de risque est l’hypertension artérielle. On l’a retrouvé dans 40% des personnes victimes d’AVC. Il faut donc dire aux populations de respecter la prise de médicaments, respecter les traitements prescrits par le médecin, mais surtout éviter trop de sel.
 
 Le diabète est aussi un vrai facteur de risque. La consommation de sucre doit donc être régulée. La sédentarité aussi, il faut certes bien manger mais aussi savoir faire des activités physiques. Fumer multiplie par quatre le risque de faire un AVC. Quand on arrête de prendre du tabac quelques années après, on revient aux risques. Il y a d’autres drogues qui sont des facteurs de risques chez les sujets jeunes. Le surplus de cholestérol dans le sang, le poids, et l’obésité, une cardiopathie déjà connue. Les personnes âgées qui ont des palpitations. Il y a aussi les patients qui ont déjà eu des accidents systémiques transitoires. « Ils sont aussi exposés parce que quand vous avez un Avc minime, on considère que c’est grave parce que d’ici quelques semaines vous risquez un Avc grave si ce n’est pas traité. Il faut noter que 80% des patients peuvent éviter un AVC s’il vient très tôt à l’hôpital » avertit le président de l’ASP-AVC.
 
Quels comportements après l’AVC ?
 
Pour ceux qui sont déjà victimes d’Avc, les comportements énumérés par rapport aux facteurs de risques restent de rigueur. Après il faudra faire l’effort de connaître ce qui était à l’origine de votre AVC. C’est en effet cette cause qui va déterminer le mode de prévention.  A cela ajoutons un bilan ethnologique pour connaître les causes et adapter le traitement préventif. « Je conseille les patients de faire des bilans mais aussi de respecter les consignes des médecins, de faire leur kinésithérapie et de faire ce que toute personne normale devrait faire.  Il s’agit de bien manger, essayer de bien gérer son diabète, son surplus de poids, sa tension si tel est le cas ».
 
Les gestes qui sauvent….
 
 Les Avc entraînent des paralysies. Ils sont mortels mais peuvent être pris en charge avec succès. Les chances de survie sont importantes. Il y a ce qu’on appelle la règle des 3/3. Il y a un tiers qui décède, un autre qui récupère et un groupe qui garde des séquelles. Du reste, il y a des avancées en matière de traitement depuis une trentaine d’années, explique le docteur. Pour Moustapha Mendy, secouriste de la Croix-Rouge, il faut savoir d’abord distinguer les signes de l’Avc. Il s’agit de la faiblesse du bras ou du visage, des difficultés à s’exprimer, une baisse de la vision, un mal atroce de la tête, des vomissements, une perte soudaine d’équilibre qui finit souvent par le coma. Dans cette situation, il faut amener la personne à l’hôpital pour une prise en charge très tôt qui va déterminer la cause de l’anomalie.  Le plus important, dit-il, c’est le gain de temps dès l’apparition des premiers signes qui est déterminant. Il faut savoir sauver quelqu’un d’une situation pressante sans rajouter le danger. Nous devons tous apprendre les gestes qui sauvent pour s’en servir à chaque fois que notre prochain en a besoin. Il y a dit-il des gestes à faire sur place et d’autres positions qu’il  faut pratiquer avant l’arrivée des secours comme la position latérale de sécurité dans certains cas. Il y a des gestes pour chaque situation calamiteuse et il faut les connaître.  D’ailleurs insiste Bamba Cissé, Secrétaire de l’Association, l’Avc est un problème de santé publique et a un impact économique sur les victimes. Un malade atteint d’Avc n’est pas productif et dépense beaucoup d’argent pour ses traitements. L’association œuvre d’ailleurs dans ce sens. Il s’agit pour elle, d’aider les victimes en matériels pour un mieux-être. Elle œuvre aussi dans la sensibilisation pour une prévention. Il invite l’Etat à subventionner le scanner, les produits de prise en charge et faire de sorte que le traitement soit à la portée de tous.  

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