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«Confidentiel Afrique» désigne Yérim Sow «Homme de l’année»

«Confidentiel Afrique» désigne Yérim Sow «Homme de l’année»

L’homme d’affaires de 54 ans est pour le journal panafricain la personnalité de l’année 2021. Voici dix choses à savoir sur le patron du groupe Teyliom.

Le Confidentiel Afrique a désigné Yérim Sow «Homme de l’année 2021». Le journal panafricain a porté son choix sur le PDG du groupe Teyliom parmi «une cinquantaine de leaders influenceurs».

Soulignant dans l’article qu’il lui a consacré pour l’occasion que ce «statut tant convoité» n’est pas usurpé. Le Confidentiel Afrique rappelle : «Il est certes ‘Fils de’. Mais ce fils d’Aliou Sadio Ardo Sow, fondateur de la légendaire Compagnie Sahélienne d’Entreprises, (Cse), s’est frayé son propre chemin, ayant très tôt compris ce dicton espagnol : le chemin se trace en marchant. Sa fortune immense a été bâtie loin des affaires du pater.»

Fondé en 2001, le groupe Teyliom évolue dans les secteurs de l’immobilier, de l’hôtellerie, de la finance, de l’industrie, de l’énergie, de la logistique et des télécommunications. Son fondateur fixe sa stratégie sur trois piliers. 1. Approche géographique : «L’accent est mis sur les régions d’Afrique occidentale et d’Afrique centrale». 2. Les investissements à long terme : «Acquérir une expertise à valeur ajoutée dans chaque activité». 3. Partenariat : «Through (à travers) des collaborations stratégiques dans des secteurs clés».

Pour atteindre ses objectifs, Yérim Sow a pris le pari «de placer les personnes au cœur de son modèle organisationnel». «Ce principe met l’accent sur la performance commerciale avec la qualité de service due à nos partenaires et clients, et de favoriser la pleine réalisation des personnes dans leur rôle au sein de l’entreprise», détaille-t-il sur le site de Teyliom.

Cet homme d’affaire de 54 ans ne s’est pas réalisé en un jour. Il n’a pas trouvé son chemin dès sa première tentative de s’éloigner du douillet cocon paternel. Son parcours est certes une belle success story, mais il est fait de hauts et de bas. Voici dix choses qui racontent Yérim Sow. 

1. Free, MTN…
Yérim Sow est depuis 2018 copropriétaire de Free au Sénégal avec le Français Xaviel Niel et le Malgache Hassanein Hiridjee. Il est en plus actionnaire de MTN, le géant sud-africain des télécommunications, qui est présent dans 22 pays en Afrique et au Moyen-Orient.

2. Bac à 18 ans…
Yérim Sow a obtenu son baccalauréat scientifique à 18 ans. Il a fait ses études supérieures d’abord au Canada puis aux Etats-Unis. Sa spécialité : Informatique.

3. Direct Access
C’est le nom de la première entreprise créée par Yérim Sow. Elle est née en 1988. Le patron de Teyliom avait 21 ans. Un flop. Six ans après sa création, en effet, la boîte spécialisée dans l’informatique meurt. Un échec pour plusieurs leçons utiles.

4. «Bip access»
Après Direct Access, Yérim Sow commercialise en 1994 des pagers permettant de recevoir des messages à travers un modèle nommé «bip access». Pour monter son affaire, il emprunte un milliard de francs CFA à son père. Pari réussi. Il rembourse le montant. Le Confidentiel Afrique signale que «ces petits appareils sont très présents au Sénégal et en Côte d’Ivoire».

5. Hôtellerie
Créé en 2001, le groupe Teyliom évoluait d’abord dans le secteur des télécommunications. Il s’est tourné dans l’hôtellerie en 2005. Il mène ses activités dans le secteur à travers Mangalis Hôtel Group (MHG), filiale de la holding Teyliom International. Ses offres se déclinent en trois catégories : haut de gamme (Noom Hôtels), gamme intermédiaire (Seen Hôtels) et gamme plus économique (Yaas Hôtels).

6. Bras de fer
Yérim Sow n’est pas un enfant de chœur. Dans le monde impitoyable des affaires, il a appris à recevoir et à rendre les coups. Sa récente mésaventure au Bénin illustre le tableau. Alors que son groupe avait réalisé à 90% un hôtel (Noom) sur les bords de la Marina de Cotonou, les autorités béninoises envoient les bulldozers tout démolir. Un investissement d’environ 20 milliards est réduit en gravats. Teyliom serait coupable de non-respect des délais. Yérim Sow contre-attaque en lançant une procédure d’arbitrage international pour obtenir réparation.

7. Apprécié au Niger
Contrairement au Bénin, Yérim Sow jouit d’une belle cote au Niger. En 2019, il a construit dans ce pays un hôtel (Noom) de 22 milliards de francs CFA. L’infrastructure, qui a vu le jour en marge du sommet de l’Union africaine de cette année-là, est un «succès retentissant et fort bien apprécié par les autorités de Niamey», note le Confidentiel Afrique.

8. Diamniadio
Yérim Sow a beau être international, il demeure local. Sénégal. Aux côtés de ses concitoyens et des autorités du pays. C’est ainsi qu’il accompagne le Plan Sénégal émergent (PSE), le référentiel des politiques publics à l’horizon 2035, à travers notamment l’implantation de Teyliom dans la nouvelle ville Diamniadio. Le groupe y a érigé quelques sphères ministérielles et y prévoit un quartier d’affaires dénommé «Epycentre», un nid pour les multinationales désireuses de prendre leurs quartiers dans le pôle urbain. Teylium compte aussi à Diamniadio des projets d’hôtels, des logements moyens et haut standing, un parc d’attraction, une école, entre autres.

9. Fortune
Le Confidentiel Afrique affirme que la fortune de Yérim Sow est estimée à 350 millions de dollars (environ 230 milliards de francs CFA). Ajoutant que cette richesse est le fruit «d’un sens pointu et prononcé des affaires qu’il sait si bien déployer avec l’habilité d’un investisseur averti».

10. Côte d’Ivoire
Il n’est pas exagéré de dire que la deuxième patrie de Yérim Sow, après le Sénégal, c’est la Côte d’Ivoire. «Sa maman, sœur de Mohamed Tiecoura Diawara, ancien ministre du Plan du premier Président ivoirien, Félix Houphouët-Boigny, a aussi couvé l’enfant Yérim en veillant sur son éducation», rapporte le journal qui l’a désigné «Homme de l’année 2021».

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