Africaleadnews – (Sénégal) La finance islamique draine actuellement des capitaux évalués à 4000 milliards de dollars et l’Afrique n’en capte que moins de 5%. C’est tout le sens de la tenue au King Fahd Palace de la 8ème édition du forum africain sur la finance Islamique sous l’égide de l’institut africain de la finance islamique (AIIF).
Le Premier ministre Amadou Ba qui présidait solennellement la cérémonie d’ouverture a particulièrement insisté sur l’engagement du gouvernement à promouvoir cette finance islamique qui offre d’importantes opportunités pour le financement de projets et programmes comme la souveraineté alimentaire, les infrastructures, l’énergie ( pétrole et gaz),la santé, l’hydraulique, les Pme,etc.
Rien que pour une filière agricole comme la pomme de terre, un récent financement de la Banque Islamique du Sénégal a permis de couvrir 80% des besoins nationaux.
Il s’agit particulièrement d’une finance éthique basée notamment sur le partage des risques et des bénéfices.
Le Premier ministre a aussi magnifié le Leadership de la banque islamique de développement dans la promotion de la finance islamique en Afrique et ailleurs dans le monde.
PDG de l’Institut africain de finance islamique (AIIF), Mouhamadou Lamine Mbacké a été fortement plébiscité pour sa résilience et son ambition légitime de développer la finance islamique en Afrique de l’ouest.
C’est la raison pour laquelle, il reçoit fréquemment le soutien actif du Chef de l’Etat et de son gouvernement.
Monsieur Mbacké n’a pas manqué de mettre l’accent sur l’apport inestimable et l’engagement des partenaires comme le Bureau opérationnel de suivi ( Bos/ Pse), la Banque Islamique du Sénégal, la Bid, la BCEAO mais aussi ITS de Koweït Finance House géant et numéro 1 mondial du système d’information islamique.
Sans oublier le professionnalisme de Rahma, filière de la Bnde.
La finance islamique fonctionne d’une manière originale avec l’appui d’une Charia Board qui oriente avec justesse les structures concernées comme les banques, les sociétés d’assurance et les marchés de capitaux (emprunts obligataires et autres).
Pour sa part, le DG de la Banque Islamique du Sénégal ( Bis) Boubacar Correa a relevé l’imminence de l’exploitation pétrolière et gazière avec notamment ce gaz sénégalais qui sera extrait et liquéfié.
Dans la même veine le Boss de la Bis annonce que les ressources pétrolières du site de Sangomar seront utilisées par la nouvelle raffinerie de la Sar, ce qui va considérablement réduire notre facture énergétique du reste assez salée.
S’agissant des Sukuks liés aux emprunts obligataires islamiques contractés par les États, il faut savoir que dans la sous-région ouest africaine la rondelette somme de 1146 milliards de francs cfa a été déjà mobilisé dont 630 milliards de fr cfa levés par l’Etat du Sénégal.
Autre performance et non des moindres, le Sénégal a levé le premier Sukuk en Afrique de l’ouest bien avant un géant mondial comme la Grande- Bretagne. Ce qui en dit long sur les nombreux acquis de la finance islamique.
