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Formation – Des journalistes à l’école de la protection sociale

Formation - Des journalistes à l'école de la protection sociale

Africaleadnews – (Senegal) Un atelier d’informations et de renforcement de capacité des journalistes en protection sociale organisé par la Délégation Générale à la protection sociale et à la solidarité nationale (Dgpsn)  se tient depuis ce lundi matin à la Somone.

Selon Mme la Déléguée générale, cet atelier d’informations et de renforcement de capacité de trois jours, permettra de partager la vision et les objectifs stratégiques assignés à la Délégation Générale à la Protection sociale et à la Solidarité nationale (DGPSN) qui a, entre autres, comme mission la définition des stratégies et la mise en cohérence des interventions de protection sociale. 

En effet, au cours de ces dernières années, le gouvernement du Sénégal a réactualisé la Stratégie Nationale de Protection Sociale (SNPS) dont l’objectif global est de contribuer à la mise en œuvre efficiente de l’axe 2 du PSE intitulé « Capital humain, Protection sociale et Développement durable ».

La DGPSN a également mis en œuvre de nombreux programmes de filets sociaux visant à atténuer les risques et chocs de la pauvreté sur les couches sociales les plus vulnérables à travers des appuis sous forme de cantines scolaires, d’assistance alimentaire, de soutien ciblé aux personnes âgées et handicapées et de transferts monétaires.

Toutefois, force est de constater que même si les programmes de protection sociale étaient nombreux au Sénégal, les progrès accomplis n’avaient pas permis de protéger les pauvres et de riposter aux chocs avec efficacité pour plusieurs raisons parmi lesquelles : une couverture limitée des programmes existants ; une faiblesse du dispositif de coordination au niveau stratégique et opérationnelle ainsi qu’une dispersion institutionnelle des programmes.

L’absence d’un Système de Filets Sociaux doté d’instruments de coordination adéquats ainsi que l’ampleur limitée de la plupart des programmes ne permettaient pas au Gouvernement de répondre efficacement aux besoins des populations vulnérables ou encore de mettre à l’échelle ses interventions, surtout, en période de crises ou à travers des mécanismes de subventions ciblées.

C’est dans l’esprit de solidarité en faveur des plus démunis que le Président de la République Macky Sall, dès son avènement à la magistrature suprême, a élevé au rang de priorité la Protection sociale en initiant le Programme national de Bourses de Sécurité familiale (PNBSF) en 2013.

A cet important programme, s’ajoutent la carte d’égalité des chances ainsi que la couverture maladie universelle fondée sur la reconstruction des solidarités et une redistribution des ressources basée sur l’équité, la justice sociale qui constituent le socle d’une société plus juste.

En conséquence, le gouvernement à travers la DGPSN, s’est résolument engagé au développement et à la mise en œuvre d’un Registre national unique (RNU) mis en place pour la sélection et l’inscription des ménages en situation de vulnérabilité.
En effet, la mise en place du Registre National Unique, instrument de ciblage du gouvernement, pour le pilotage des politiques de protection sociale, découle de la volonté de mettre en place une base de données dynamique à même de favoriser l’optimisation des interventions sociales de l’État et des partenaires.

Initié depuis 2013, la base de données du RNU compte près de 580 000 ménages représentant 30 % des ménages du pays.

Le Sénégal, à l’instar de la communauté internationale, fait face aux effets dévastateurs de la pandémie de la Covid-19 et aux impacts négatifs des changements climatiques avec leurs corolaires sur la sécurité et le bien être des individus et des communautés.

Raison pour laquelle, le Gouvernement s’est engagé à côté des partenaires techniques afin d’élargir le Registre à un million de ménages. L’objectif est de disposer un outil permettant en cas de chocs d’agir rapidement et efficacement.

Cependant, la problématique de l’extension de la couverture de protection sociale fonde que le financement de la protection sociale est aujourd’hui considéré comme un défi majeur pour le Sénégal. Sur ce registre, s’inscrivent les défis de la gouvernance, de la coordination et de l’adoption d’un cadre légal pour la protection sociale.

Sans nul doute, vous avez été conviés à prendre part à cet important atelier sur la base de votre engagement pour le bien être social des populations. C’est pourquoi, votre présence parmi nous, nous rassure et fait naitre en nous, le sentiment que vous jouerez votre partition pour la réussite d’une protection sociale pour tous.

Pour terminer, dit-elle: « je voudrais mentionner qu’un système de protection sociale fort, inclusif et durable ne pourrait être bâti que par une coalition incluant la société civile, les partenaires techniques et financiers, les élus des collectivités territoriales, les professionnels de la communication, les chercheurs…

La façon de créer une volonté politique et de favoriser un « contrat social » autour de la protection sociale doit être une préoccupation permanente de tous ces acteurs. Le socle de ce contrat social est la croisade contre l’extrême pauvreté et l’émergence des groupes vulnérables.

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