La Conférence continentale sur l’éducation, qui se déroule à Nouakchott, rassemble des chefs d’État et de gouvernement africains autour d’un objectif commun : transformer l’éducation pour préparer une jeunesse dynamique et qualifiée face aux défis démographiques et économiques du continent.
La capitale mauritanienne, Nouakchott, accueille la Conférence continentale sur l’éducation, le plus grand rassemblement de dirigeants africains dédié à ce secteur en 2024. Placée sous le thème « Éduquer et qualifier notre jeunesse pour une Afrique prospère, intégrée et dynamique », cette rencontre s’inscrit dans le cadre de l’année de l’éducation de l’Union africaine (UA).Elle a démarré lundi 09 décembre 2024.
Dans une présentation, le directeur général adjoint de l’UNICEF, Ted Chaiban, a exposé l’ampleur du défi éducatif en Afrique. Avec une population enfantine estimée à 930 millions d’ici 2050, le continent doit faire face à une pénurie criante de 15 millions d’enseignants. Les conflits et les impacts climatiques aggravent cette crise, entraînant la fermeture de milliers d’écoles et limitant l’accès à l’éducation dans de nombreuses régions.
Le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a insisté sur l’urgence d’agir face à ces défis. Lors du dialogue présidentiel, plusieurs solutions ont été mises en avant. Paul Kagame, président du Rwanda, a souligné l’impact de la volonté politique sur les progrès éducatifs, citant l’augmentation des dépenses nationales allouées à l’éducation, passées de 11 % à 17 % du budget national.
De son côté, Bassirou Diomaye Faye, président du Sénégal, a mis en avant des réformes axées sur le numérique et la formation adaptée au marché, afin de préparer les jeunes africains à une économie en constante mutation. L’Algérie, représentée par Abdelmadjid Tebboune, a renforcé l’idée de la coopération régionale en annonçant l’attribution de 2 500 bourses annuelles destinées à soutenir l’enseignement supérieur et la formation professionnelle des étudiants africains.
Le président hôte, Mohamed Ould Ghazouani de la Mauritanie, a rappelé que « les défis éducatifs du continent, aggravés par le déficit infrastructurel et les impacts du changement climatique, nécessitent une action collective. Il a appelé à une synergie entre engagements nationaux et coopération panafricaine pour aboutir à des solutions durables ».
La Conférence selon un communiqué parvenu à Igfm, devrait aboutir à la déclaration de Nouakchott, posant les bases d’une transformation éducative ambitieuse. À un moment où les défis démographiques et économiques s’intensifient, l’engagement renouvelé des chefs d’État africains expriment une volonté de relever les défis de l’éducation pour construire un avenir prospère et inclusif pour le continent.