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L’urgence Climatique de l’Afrique : un appel à l’adaptation et à la résilience par l’Agroécologie à la COP27

L'urgence Climatique de l'Afrique : un appel à l'adaptation et à la résilience par l'Agroécologie à la COP27

Africaleadnews – (Sénégal) L’urgence Climatique de l’Afrique : un appel à l’adaptation et à la résilience par l’Agroécologie à la COP27 et au delà « que la COP27 place l’agroécologie au centre de l’adaptation climatique de l’Afrique, en créant une résilience pour les paysans, les pêcheurs, les pasteurs, les communautés autochtones et leurs systèmes alimentaires. »
L’Alliance pour la souveraineté alimentaire en Afrique, (AFSA) est un mouvement de la société civile ; il représente de petits exploitants agricoles, des jeunes, des femmes, des chercheurs et scientifiques, des écologiste de paysans, pêcheurs, éleveurs, consommateurs, groupes confessionnels et peuples autochtone
Rassemblés à Addis Abeba en septembre 2022 pour établir une feuille de route de l’Afrique pour l’adaptation par l’agroécologie, ils ont lancé un appel à l’action à la COP27 et au-delà.
« Nous représentons des petits exploitants agricoles, des jeunes, des femmes, des chercheurs et scientifiques, des écologistes, faisant partie de l’Alliance pour la souveraineté alimentaire en Afrique, le plus grand mouvement de la société civile du continent représentant 200 millions de paysans, pêcheurs, éleveurs, consommateurs, groupes confessionnels et peuples autochtones.
Nous demandons que la COP27 place l’agroécologie au centre de l’adaptation climatique de l’Afrique, en créant une résilience pour les paysans, les pêcheurs, les pasteurs, les communautés autochtones et leurs systèmes alimentaires.
L’Afrique subit au quotiden les effets de l’urgence climatique. La hausse des températures, les inondations, les tempêtes, les sécheresses et la dégradation des terres touchent en premier lieu les petits exploitants africains. Obligés de s’adapter pour préserver leurs moyens de subsistance et nourrir leurs familles, ils ne bénéficient que d’un soutien ou d’un accès négligeable au financement climatique.
L’Afrique a un énorme potentiel, une riche diversité culturelle, des ressources naturelles et des jeunes à l’esprit créatif. Pourtant, l’agriculture africaine souffre d’un sous-investissement et de lacunes politiques qui empêchent l’accès au capital productif et aux terres.
Nous avons besoin d’une transition juste et radicale, loin de l’agriculture industrielle, des monopoles d’entreprise et des fausses solutions climatiques, vers la souveraineté alimentaire et l’agroécologie.
En associant des générations de savoirs indigènes, d’innovations scientifiques et paysannes et les processus naturels d’un écosystème, les systèmes alimentaires agroécologiques sont capables de s’adapter à la crise climatique et même contribuer à la résoudre.
Les paysans, les éleveurs, les pêcheurs, les peuples autochtones et les communautés locales ont recours à l’agroécologie pour gérer leurs terres de manière durable, produire des aliments nourrissants qui célèbrent leur patrimoine culturel et pour renforcer les marchés et les économies locales.
Plus important encore, en intégrant la diversité et la résilience, l’agroécologie permet d’absorber le carbone et de s’adapter à la menace existentielle du changement climatique, comme le reconnaît le GIEC. L’Afrique peut conduire le monde dans la transition vers des systèmes alimentaires durables grâce à l’agroécologie.
Nous appelons donc la COP27 à :
– RECONNAÎTRE L’AGROÉCOLOGIE POUR L’ADAPTATION
Donner la priorité à l’agroécologie pour transformer le système agroalimentaire, renforcer la résilience et permettre aux paysans, aux pasteurs et aux pêcheurs de s’adapter au changement climatique. Inclure l’agroécologie dans les négociations climatiques de la CCNUCC.
– METTRE LES PETITS PRODUCTEURS AU CENTRE DE L’ADAPTATION
Engagez de manière significative les petits exploitants agricoles et les communautés autochtones, y compris les femmes et les jeunes, dans les négociations de la COP27 et au-delà – ils gèrent les paysages à travers l’Afrique. Rejeter les fausses solutions qui menacent les terres, les semences et les races animales et accroissent la dépendance aux multinationales de l’agrochimie.
– AXER LE FINANCEMENT CLIMATIQUE SUR LES SYSTÈMES ALIMENTAIRES DURABLES
Orienter le financement climatique vers l’agroécologie. Le moment est venu d’augmenter de manière appropriée et délibérée le financement des paysans, des pêcheurs, des éleveurs et des communautés autochtones afin de mettre en place des systèmes alimentaires durables basés sur l’agroécologie.
Babacar sene journal agropasteur/babaclimat

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