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Abdoulaye Ndiaye, S G CONAPED : « Ce que les 11 candidats ont signé pour la pêche… »

Abdoulaye Ndiaye, S G CONAPED : "Ce que les 11 candidats ont signé pour la pêche..."

Africaleadnews – (Sénégal) La Coalition nationale pour une pêche durable (CONAPED) a organisé ce jeudi une rencontre d’évaluation de la signature de la charte sur la pêche durable par 11 des 19 candidats à l’élection présidentielle du 24 mars 2024. Le secrétaire général, Ibrahima Ndiaye fait le point de la situation.

« Après un mois quinze jours de réception des candidats qui se sont déclarés pour briguer le suffrage des sénégalais, il était important qu’on évalue. L’évaluation, c’est très important sur 19 candidats que le Conseil Constitutionnel a déclarés, qui peuvent briguer le suffrage des sénégalais, il y a 11 candidats qui se sont déplacés, ils sont venus rencontrer la coalition nationale pour une pêche durable pour s’engager en signant la charte nationale pour une pêche durable.

Les grandes lignes de cette charte, c’est avant tout sa vision, la vision de la coalition pour une pêche durable qui est gérée de manière transparente et inclusive au bénéfice des populations sénégalaises à l’horizon 2030 mais pour arriver à cette vision, la coalition a eu à mettre en place une charte qui comporte 13 points.

                                                5 des 13 points de la Charte

« Plus de licence à des navires de pêche industrielle »

Le premier point de cette charte, c’est de ne plus donner, parce que quand on parle  de pêche durable, c’est-à-dire qu’on va mieux gérer les ressources sénégalaises, de ne plus donner de licences de pêche à des navires de pêche industrielles sur les stocks qui sont déclarés pleinement exploités  ou surexploités par la recherche sénégalaise et on a constaté que ces dernières années, il y a eu des licences qui ont été données sur des stocks où la recherche avait déjà tiré la sonnette d’alarme pour dire que ces espèces sont en état de surexploitation.

« Nettoyage des fonds marins pour mieux gérer l’écosystème marin »

Le deuxième point, c’est par rapport à l’écosystème marin parce que certains sénégalais prennent la mer comme leurs poubelles, ils y jettent leurs ordures, certaines usines déversent aussi leurs eaux usées au niveau de la mer, ce qui a des conséquences sur la ressource et finalement, l’écosystème marin est dégradé. Donc, dans le deuxième point de la charte, on promeut la régénération des ressources halieutiques mais comment, en faisant par exemple un nettoyage des fonds marins pour mieux gérer l’écosystème marin.

« Audit de la flotte de pêche industrielle sénégalaise »

Troisième point, il y a l’audit de la flotte de pêche industrielle sénégalaise, c’est-à-dire savoir combien de bateaux de pêche industrielle au Sénégal.

Et sur ce point-là, pour rappel, cela fait des années que les organisations de pêche demandent au ministère de tutelle de publier le listing des navires de pêche industrielle autorisés à pêcher au Sénégal mais cette publication n’a eu lieu. Donc, là, c’est aussi montrer l’engagement de ces organisations de la CONAPED, qui demandent à ce qu’on audite leurs bateaux de pêche mais aussi que l’on audite le parc piroguier, c’est-à-dire le parc des pirogues artisanaux qui pêchent au Sénégal.

 

« Renforcement de la surveillance des eaux sénégalaises »

 Quatrième point: Il y a aussi le renforcement de la surveillance des eaux sénégalaises parce qu’on a constaté ces dernières années, beaucoup d’immersions de bateaux pirates, ce qu’on appelle les bateaux de pêche INN au niveau des eaux sénégalaises à partir de nos frontières, ce ça soit du côté Nord par la Mauritanie ou bien du côte sud par la Guinée -Bissau. Donc, là sur le quatrième point, on demande à ce qu’on renforce les moyens de suivi, contrôle et surveillance pour que nos côtes soient mieux gérées mais aussi pour que l’Etat du Sénégal puisse mieux lutter contre la pêche INN.

« Préserver certains poissons pour les populations sénégalaises »

En point cinq, c’est surtout préserver certains poissons pour les populations sénégalaises. Aujourd’hui, la majorité de la population sénégalaise, consomme deux poissons principalement, le premier, c’est la sardinelle, le « Yaboye » mais le deuxième, c’est l’Etmaloses « le Cobeu » que les populations des îles consomment le plus. Et dans cette charte, l’on demande à ce que ces deux espèces soient exclusivement réservées aux nationaux, que ça soit les pirogues qui puissent les pêcher au Sénégal, que ça soit des navires sénégalais, que  ça soit aussi des mareyeurs sénégalais qui puissent fournir ce poisson-là aux sénégalais de  l’intérieur mais aussi que des femmes transformatrices puissent avoir accès à ce poisson pour pouvoir continuer à  faire vivre les sénégalais avec les poissons fumés comme le « Kéthiakh » qui fait nourrir les sénégalais de l’intérieur qui n’ont pas accès aux poissons frais.

« Evaluer l’accord de pêche entre l’UE et le Sénégal »

Donc sur les cinq premiers points, voilà ce que dit la charte. En dehors de cela, il y a l’accord de pêche entre l’UE et le Sénégal parce que beaucoup de sénégalais ont toujours entendu les pêcheurs sénégalais décrier ces accords-là et donc dans cette charte-là, la charte demande à ce qu’on puisse évaluer, une évaluation indépendante de l’accord de pêche Sénégal, Union européenne.

Et quand cette évaluation aura été faite d’une manière indépendante, que les résultats puissent être accessibles à toutes les organisations de pêche parce que souvent, on nous dit que l’UE a évalué mais le pêcheur sénégalais n’a pas accès pour savoir comment l’UE a évalué et quels sont les tenants et les aboutissants de cette évaluation-là de l’UE.

C’est pourquoi aussi dans la charte, il est demandé une évaluation indépendante de l’accord de pêche UE/ Sénégal.

« Exploitation du pétrole et du gaz et la pêche… »

Il y a aussi quelque chose qui est nouveau aujourd’hui au Sénégal, c’est la recherche pétroliére, gazière, aujourd’hui, quelles sont les garanties qui sont données aux communautés de pêche, que cette exploitation ou cette exploration pétroliére et gazière n’aura pas de conséquences négatives sur les métiers de la pêche.

Et s’il y en a demain, on ne le souhaite pas, quelles sont les mesures de mitigation que l’Etat du Sénégal propose aux communautés de pêche par rapport à ça. Toujours par rapport à ce point, le pétrole a été trouvé en milieu marin. S’il y a des catastrophes en milieu marin, c’est vrai que tout le Sénégal va le ressentir mais le premier qui va le ressentir, c’est l’acteur de la pêche. Qu’est-ce qui est réservé dans ces fonds pour que si de tels cas arrivent, qu’est-ce qui sera donné à ces communautés de pêche à la base.

Africaleadnews

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