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Colonel Doumbya: Comment redresser une impopularité

Colonel Doumbya: Comment redresser une impopularité

Africaleadnews – (Sénégal) L’entourage immédiat du Colonel Mamadi Doumbouya a déjà oublié cet adage pourtant aussi vieux que le monde et toujours vérifié en Guinée. À moins de 2 ans d’exercice, ils ont réussi la contre-performance de battre tous les records mondiaux en matière d’impopularité d’un Chef d’État.

« Les mêmes causes produisent les mêmes faits et effets ».

Par l’affairisme et le clanisme dans le choix des cadres, l’incompétence dans la gestion des affaires publiques, la main basse sur les marchés publics qu’ils se partagent en morceaux de sucre, l’accumulation sans gêne des biens immobiliers dans les quartiers de Conakry et à l’étranger mais aussi l’ignorance jusqu’à ses propres limites et insuffisances, les propos guerriers malencontreux et creux, des proches collaborateurs et parents du Colonel Mamadi Doumbouya comme le directeur de cabinet, Djiba Diakité, le ministre secrétaire général Amara Camara, le ministre de l’intérieur, Mory Condé, la ministre de la communication, Aminata Kaba, les conseillers Papa Fofana et Ousmane Doumbouya, le commandant de la gendarmerie nationale, le général Balla Samoura auxquels il convient d’ajouter les pyromanes ministres Alphonse Charles Wright de la justice et Ousmane Gaoual Diallo des télécoms, le ministre de l’énergie, Aly Seydouba Soumah ont dévoyé les ambitions patriotiques de l’officier supérieur qui a affronté le danger de sa vie pour assurer à ses sœurs et frères compatriotes Guinéens sans exclusif le destin qu’ils méritent.

Si le Commandant des forces spéciales « en allant à la mort » a fustigé, dans son discours de prise du pouvoir du 5 septembre 2021, le dysfonctionnement des institutions républicaines, l’instrumentalisation de la justice, le piétinement des droits des citoyens, l’irrespect des principes démocratiques, la politisation à outrance de l’administration publique, la gabegie financière, la pauvreté et la corruption endémique, force est de constater que par la faute en grande partie de ses proches et collaborateurs cités qui se sont attribués les présidences des conseils d’administration des entreprises d’état et régies financières dirigées par leurs protégés et parents, il n’a pas encore remédié à ces maux. Malheureusement, ils continuent de s’aggraver pour le grand malheur des Guinéens qui vivent aujourd’hui une situation de pauvreté jamais connue dans le passé. Pour ses compatriotes confrontés au malaise, seul le Colonel Mamadi Doumbouya est malheureusement responsable des difficultés qu’ils subissent actuellement.

En Guinée, face aux épreuves, les populations ne connaissent que le Président de la République.
De ce fait, on ne peut être surpris du climat de mécontentement général exprimé par quelques mouvements de manifestation ou contenu.

À cause de leur incurie, le Colonel Mamadi Doumbouya n’arrive pas à lancer des réformes de gouvernance structurelles et réalistes, et les maux décriés dans le discours qui se voulait refondateur du 5 septembre ont été amplifiés sous sa Transition.

Sacrifier Ousmane Gaoual où la fatale solution de Djiba Diakité

Partout dans les quartiers de Conakry ou dans la périphérie, les citoyens indexent un immeuble en chantier, un vaste domaine, une plantation rachetés par tel ou tel collaborateur du Président Mamadi Doumbouya.
Que l’acquisition soit faite par le général Balla Samoura, le général Amara Camara, Ousmane Doumbouya, Papa Fofana, Alphonse Charles Wright, Mory Condé, Djiba Diakité à Nongo, Kipé, Kobaya, Gbessia Port, Coyah, Dubreka, Forecariah, Dakar, Abidjan, France, qu’on retrouve des montants importants dans le compte bancaire de l’épouse de ce dernier, c’est le nom du Colonel Mamadi Doumbouya qui est toujours cité pour indiquer que le nouveau propriétaire est un proche de l’actuel Maître du pays.

Alors qu’il constitue l’un des épineux problèmes du Colonel Mamadi Doumbouya qu’il se vante d’avoir hébergé et parrainé vers la légion étrangère Française (méthode de jouer au trafic d’influence et se faire valoir), Djiba Diakité s’acharne à faire porter le chapeau de l’impopularité du régime du CNRD par le seul Ousmane Gaoual Diallo. Par ses reniements, sans nul doute que cet ancien opposant est une désillusion. Mais, en toute honnêteté, il convient de constater que Gaoual n’est pas la seule amertume de ce gouvernement.

 

L’ancien suppôt du dictateur renversé et sectaire ministre de l’administration du territoire du gouvernement du CNRD, Mory Condé qui expose sa dangereuse inculture de l’état par la menace de dissoudre les partis politiques, la ministre de la communication idolâtre connue du Président déchu, dame Aminata Kaba qui se croit dotée de science infuse en imposant un macabre logo à la RTG à coût de centaines de millions de francs sur le dos du pauvre contribuable et du Trésor public, le suspect ministre des mines, Moussa Magassouba incriminé dans un rocambolesque pot-de-vin et qui ne consulte jamais ses collaborateurs à commencer par le secrétaire général, le bruyant garde des Sceaux, Alphonse Charles Wright, avec ses fracassantes accusations même contre des cadavres et fantômes sans suite, le ministre de la défense, Aboubacar Sidiki Camara au sobriquet prédestiné d’Idi Amin Dada, (l’ancien fauve Président Ougandait), le ministre de la Sécurité, Bachir Diallo, le ministre de l’administration du territoire, Mory Condé, le général Amara Camara, le Haut commandant de la gendarmerie nationale, le général Balla Samoura tous anciens affidés privilégiés du régime RPG-ARC-EN-CIEL et désormais doctrinaires de la ligne « du tout répressif » du CNRD avec son lourd bilan sanglant humain et materiel, le ministre de l’énergie, Aly Seydouba Soumah, éclipsé par l’obscurité, sans inspiration et manifestement impuissant face aux besoins croissants des populations en eau et électricité et bien d’autres s’avèrent aujourd’hui comme un désenchantement national. Tout comme l’affairisme tous azimuts reproché au duo Djiba Diakité – général Amara Camara poussant parfois le Président de la Transition, par des contre décrets, à remettre en cause ses actes et décisions très symboliques de la refondation d’utilité publique pour leurs intérêts personnels au détriment de ainsi ceux de l’état représente un véritable supplice pour le Président Mamadi Doumbouya qui ne cesse d’œuvrer pour la promotion de la vertu dans les mœurs administratives.

Selon un analyste, le gouvernement du poids léger Bernard Gomou est un crève-cœur qui n’accompagne pas du tout les fortes ambitions patriotiques du Colonel Mamadi Doumbouya.

Cependant le communiqué du conseil des ministres indiquant que « tout média, qu’il soit une radio, une télévision, un site internet, qui, avec des propos qui sont de nature à saper l’unité nationale, à attiser la haine communautaire, à soulever les uns contre les autres pour conduire à des drames dans notre pays, on n’hésitera pas à fermer le média et à en assumer toute la responsabilité » est parfaitement logique avec la mise en garde du Colonel Mamadi Doumbouya face aux Femmes et Hommes de Médias, lors des consultations qu’il a initiées après sa prise du pouvoir :  » Je ne permettrais à personne, alors à personne, de remettre en cause l’unité et la cohésion nationales ».

Dans un pays où les cadres malhonnêtes et incompétents se cachent derrière l’origine ethnique à chaque fois qu’ils sont sanctionnés à cause des forfaitures qu’ils commettent, cette position est plus que responsable.
Mais, brouiller les ondes, arracher les émetteurs des émetteurs, bloquer les sites internet, restreindre les réseaux sociaux, les médias et l’opinion ont parfaitement raison de crier à l’indignation et de manifester leur révolte contre le régime du CNRD. La responsabilité de cette violation des principes énoncés par le colonel Mamadi Doumbouya à sa prise du pouvoir le 05 septembre 2021 incombe à tout le gouvernement, en général et particulièrement à Ousmane Gaoual Diallo et Djiba Diakité, président du conseil d’administration de l’ARPT.

Mais, pour fuir ses responsabilités, Diakité a tenu une réunion secrète à la présidence de la République et y a convié des personnalités ainsi que des journalistes privés considérés comme ses parents pour accabler le porte-parole du gouvernement dont il ne souhaite plus voir siéger dans le gouvernement. Alors qu’il incendie Ousmane Gaoual Diallo d’un côté, Djiba Diakité allume un brasier de l’autre côté en pensant naïvement avoir trouvé une solution magique par l’utilisation de Tibou Kamara dans l’ombre.

Inutile de révéler que cette fatalité qu’envisage Djiba Diakité pour le pouvoir du Colonel Mamadi Doumbouya a déçu les participants à la réunion dont beaucoup doutent désormais des références universitaires de cet  » ingénieur financier  » incapable d’analyser sereinement les vraies causes des problèmes qui assaillent les Guinéens et qui justifient leur mécontentement. En ignorant que le simple fait d’évoquer Tibou Kamara dans une réunion à la présidence, au moment même où cet ancien porte-parole du CNDD est cité au procès des massacres du 28 septembre 2009 pour avoir encouragé le capitaine Moussa Dadis Camara actuellement sur le banc des accusés et de la communauté internationale, à menacer les leaders politiques, c’est profaner la tombe des centaines de victimes de la folie meurtrière, mépriser les femmes violées, Djiba Diakité s’est personnellement laissé découvrir dans les hautes charges d’Etat à lui confiées par la confiance du Président Mamadi Doumbouya.

Nonobstant son implacable caractère poisseux depuis le Président Conté, Tibou Kamara n’était-il pas le principal compagnon du Président Alpha Condé au point que tous les ministres l’aient qualifié de vice-président de la République ?

Porte-parole du gouvernement, inséparable compagnon du Président déchu, Tibou Kamara est l’un des acteurs de la gabegie financière et des crimes commis contre les populations civiles opposées aux dérives de l’ancien régime.

Djiba Diakité réclamerait-il Tibou pour venir défendre les vols et détournements des deniers publics comme avec la cupide Nabaya recherchée par la justice, justifier des crimes futurs dont le CNRD n’a nullement besoin?
Le CNRD a t-il besoin de ces subterfuges ?

Recourir à ce symbole marquant du régime déchu du Président Alpha Condé est la manière la plus solennelle pour Djiba Diakité d’enterrer les fondements du 05 septembre 2021 et de salir irréversiblement l’image du Colonel Mamadi Doumbouya

De la part de ce bienfaiteur autoproclamé, c’est trahir le Colonel Mamadi Doumbouya et invalider le coup d’état salvateur du 05 septembre 2021.0

Le Président de la Transition, il n’est pas encore tard, devrait s’atteler à s’entourer d’amis et collaborateurs d’abord honnêtes avec le Colonel Mamadi Doumbouya. En faisant jurer les uns et

les autres sur les Livres Saints du Coran et de la Bible, il a voulu assermenté cette honnêteté dans la mission qu’il s’est fixée dans l’intérêt unique de son pays, la Guinée.

Ce ne sont pas les bavardages ennuyeux et inutiles sans effets sur la vie des Guinéens. Comme les chantiers visibles avec le bitumage et l’arrangement des grandes routes et voiries urbaines, la construction des hôpitaux régionaux, la création d’une compagnie aérienne nationale, la réhabilitation des aérogares nationales, la protection et la sauvegarde des sources des recettes d’état contre des intérêts personnels obscurs, la rigueur dans la gestion des deniers publics, la lutte contre la gabegie dans la justice, la vraie communication utile pour le Colonel Mamadi Doumbouya et susceptible d’inscrire son nom dans le registre de l’histoire de la Guinée et même de l’Afrique est de promouvoir des Femmes et Hommes capables de faire face aux besoins primordiaux des populations et de se concentrer à des actions d’utilité publique et non à se laisser séduire par des belles théories phraséologiques sans aucune signification pour les populations. Tel qu’il s’était engagé dans l’historique et très sincère discours de prise, le 05 septembre 2021.

Sur ces principes, qu’il ne se laisse distraire par aucun proche obstiné à remplir la poche, car nul ne répondra demain des failles et faillites du régime CNRD si ce n’est lui, et lui seul.

Comme le procès sur les événements du 28 septembre 2009, prouver à l’opinion nationale et internationale que pas de favoritisme dans le traitement des nombreux dossiers judiciaires sur les détournements et crimes de sang évoqués par le ministre de la justice, Alphonse Charles Wright. Qu’ils soient traités conformément à l’engagement public et aux instructions du Président Mamadi Doumbouya qui a interdit la chasse aux sorcières mais a exigé à ce que chacun réponde de ses actes. Garder en détention quelques membres de l’ancien régime, protéger d’autres et vouloir faire revenir quelques est un crime contre le Président Mamadi Doumbouya.

Aujourd’hui, la nécessité s’impose pour le Président Mamadi Doumbouya d’évaluer objectivement ses collaborateurs, faire le discernement entre ceux qui, dans leurs départements, œuvrent pour sa réussite, son intégration dans l’histoire et ceux qui, par la démagogie, profitent de son pouvoir pour se livrer à la satisfaction à satiété des intérêts personnels et l’exposer sur le banc de la condamnation demain à l’instar du capitaine Moussa Dadis Camara aujourd’hui.

Comme les cadres ou supposés tels ont toujours procédé avec les différents régimes Guinéens avant de se dérober.

Moustafa Ndiaye

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