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Législatives 2022: Flots et flops d’un casting risqué de la coalition Benno Bokk Yakar à Tamba

Législatives 2022: Flots et flops d’un casting risqué de la coalition Benno Bokk Yakar à Tamba

Une bérézina guette la liste des députés investis de la coalition politique Benno Bokk Yakar conduite par Yaye Awa Diagne, Bilal BA et Diewo CISSÉ pour mauvais casting. Un vote sanction des militants de base de la majorité présidentielle desarconnés plane et tend à sceller la victoire du camp de l’opposition mobilisée.

 

Alors que la campagne des législatives bat son plein, les chances des listes des députés investis de Tamba commune et département sous la bannière de la coalition politique Benno Bokk Yakar de la ville de Tamba (majorité présidentielle) de gagner les élections parlementaires du 31 juillet prochain sont minces et presque compromises devant la machine de feu des listes AAr et Yewwi Askan Wi. En embuscade aussi, la liste de BoKk Guiss Guiss du tandem Pape Diop- Aliou Sow, qui occupe le terrain.

Dès les premières heures de la publication de la liste de Benno Bokk Yakar à Tamba commune et département, les militants de la majorité présidentielle alertaient déjà les hauts responsables de la région sur les risques de défection et d’implosion encourus par cette liste amenée par Yaye Awa Diagne, une éternelle et chouchoutée habituée de l’hémicycle Soweto, Bilal BA et Diewo Cissé. Beaucoup de militants de la majorité présidentielle ruminent à visages découverts leur grogne et leur déception suite à des investitures « ratées ».

Députée sortante après avoir marqué de par sa présence deux législatures (une décennie au plus) à l’Assemblée nationale, Yaye Awa Diagne est perçue par une majorité écrasante de la poulation de Tambacounda comme une « has been », qui s’est beaucoup éloignée des intérêts de la région. Sa reconduction sur la liste de députation pour le compte de la coalition Benno Bokk Yakar est celle de trop, mieux inopportune et improductive, selon plusieurs témoignages recueillis par Confidentiel Afrique de passage dans la région orientale. Urbi orbi, on lui prête une proximité élastique d’avec les hautes instances de l’APR, lesquelles ont au finish décidé de l’imposer contre l’avis unanime de la base.

Un gros caillou dans la chaussure du ministre des Forces Armées, fils de la région, Sidiki KABA, qui se bat pour recoller les morceaux. Une épreuve sérieuse et délicate pour le ministre KABA, qui a bien pesé le fardeau de cette investiture contestée. Les nuits sont âpres pour le ministre Sidiki KABA, celui que les Tambacoundois appellent familièrement Douguitigui (le Propriétaire de la cité).

Le ministre Sidiki KABA a-t-il manqué de courage pour accepter cette liste alors que le sentiment de rejet de la part des militants est manifeste ? À l’évidence, le revers risque d’être cinglant au soir du 31 juillet prochain, au regard de la jonction des forces Yewwi Askan Wi, AAR, et Bokk Guiss Guiss, qui ratissent largement dans l’électorat indécis et contestataire et profitent des erreurs de casting des investis de Benno Bokk Yakar dont les chances sont presque compromises face au rouleau compresseur de l’opposition, avec aux manettes le jeune consultant international en développement Lassana KANTÉ, candidat investi de la liste Yewwi Askan Wi et le Docteur pharmacien Salif Samba DIALLO.

Malgré les moyens logistiques et financiers déployés sur le terrain (on parle de 94 millions de FCFA engloutis ) par la coalition de la majorité présidentielle autour des trois mousquetaires Sidiki KABA- Mamadou KASSÉ DG de la SICAP et le maire Banda DIEYE, les dès sont loin d’être pipés.

La venue de l’égérie Aminata Touré à Tamba n’a pas arrangé grand chose. Les lignes de friction restent intactes chez la plupart des porteurs de voix favorables à la majorité présidentielle qui ont décidé en coulisses de défier et voter contre cette liste aussi bien communale que départementale.

Le passage de Ousmane SONKO mardi dernier dans la région de Tamba avec une marée humaine qui l’a accueilli et accompagné pendant plusieurs heures hante le sommeil de la coalition Benno Bokk Yakar qui fait les frais ainsi d’une investiture infructueuse, mal perçue aux yeux des Tambacoundois.

Les hautes instances de la coalition Benno Bokk Yakar ont continué de persister dans leur mauvais casting, contraignant leurs fidèles militants et sympathisants à avaler la pilule. Certaines sources ergotent une éventualité de voir l’ancien maire de la ville de Tamba, Mame Balla LO, passer une consigne de vote à ses proches contre Benno Bokk Yakar.

Ce dernier avait mordu la chaude poussière des joutes locales de janvier 2022 devant son tombeur pulvérisateur Banda DIEYE, ce jeune loup aux dents longues, qui se cherche une place au soleil. Si la défaite de la majorité présidentielle se réalisait, du fait de cette mauvaise investiture des candidats de Tamba, ce serait une bérézina historique au premier degré infligée au pouvoir, qui se délestera d’un des bastions électoraux longtemps acquis à sa cause depuis l’ère Mady Cissokho jusqu’à Sidiki KABA.

Le réveil sera-t-il brutal pour la coalition au pouvoir ou la team Benno Bokk Yakar renversera t-elle les tendances en cours au soir de ce scrutin du 31 juillet aux paris grandement ouverts? Les nuits sont toutefois longues et pénibles pour les chevaux de Troie de la majorité présidentielle de Tamba.

Les résultats de cette élection législative scelleront définitivement le sort du ministre des Forces Armées Sidiki KABA Alias Douguitigui, qui de par le cours de l’histoire de sa trajectoire politique sera le seul ministre de la ville à ne pas s’asseoir sur le fauteuil de maire. Alors qu’il tenait toutes les cartes en main et méritait plus ce statut de premier magistrat de la ville, qui manque de tout…

Par Hugues DESORMAUX (Confidentiel Afrique) 

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